C'est la poétesse américaine Marilyn Hacker qui a remporté le prix international de poésie Argana pour l'année 2011, décerné par Bayt Achiir (La Maison de la poésie). À travers cette distinction, Bayt Achiir se dit soucieux «d'explorer de nouveaux horizons et de consacrer le choix d'ouverture sur d'autres expériences poétiques dans le monde d'aujourd'hui». Le jury, composé de l'éditeur Margaret Obank (présidente), du poète irakien Saâdi Youssef et des Marocains Abderrahman Tenkoul, Hassan Najmi et Benaissa Bouhmala, a apprécié «la vivacité de l'expérience de Marilyn Hacker qui se distingue par une description approfondie de la vie quotidienne, sans se passer des questions humaines et existentielles». Née en 1942, Hacker est professeure de littérature française à la City University de New York. Elle se fait connaître pour ses poèmes dès l'université. Certains de ses poèmes apparaissent ainsi dans un roman de son mari, Samuel R. Delany, intitulé «Babel 17» (1966), dont elle a inspiré l'héroïne Rydra Wong. Elle possède un ton très personnel et un goût de la recherche formelle qui l'a poussée à s'intéresser aux formes fixes de la poésie française comme la villanelle. Elle a également traduit des poètes français comme Vénus Khoury-Ghata, Hédi Kaddour ou Claire Malroux. Marilyn Hacker compte à son actif bon nombre de recueils notamment «Presentation Piece» (1974), «Separations» (1976), «Winter Numbers» (1994), «La Différence» (2004) et «Essays on Departure» (2006). i.a