Ce portefeuille de projet représente plus de 89% de l'objectif tracé en 2020 pour un investissement de 18 MMDH au profit de 667.657 agriculteurs. Près des trois quarts de la population active au Maroc tirent leur revenu de la branche agricole, notamment l'agriculture, la forêt et la pêche. C'est pourquoi cette activité demeure la principale source de revenu dans le rural. En comparaison avec la période de mise en oeuvre du Plan Maroc vert et la phase 2003-2007, la productivité du travail a progressé de 67% dans ce milieu. L'amélioration de la situation économique durant cette période fait ressortir le lancement de 813 projets de plantation ou encore de valorisation appartenant au pilier II du Plan Maroc Vert. Cela a permis l'amélioration du revenu des agriculteurs de plus de 66%. En réalité, il s'agit, selon le ministère de l'Agriculture, de plus de 89% de l'objectif tracé en 2020 pour un investissement de 18 MMDH au profit de 667.657 bénéficiaires. Ces projets de plantation et de réalisation d'unités de valorisation sont essentiellement orientés vers la lutte contre la pauvreté. Parallèlement, le Plan Maroc vert a mis en oeuvre 60 projets d'agrégation au profi t de 52.000 agrégés, sur une superficie de 155.000 ha agrégés et concernant 124.000 têtes de cheptel. 80% des agrégés ont moins de 5 ha Ces projets d'agrégation concernent particulièrement les petits agriculteurs puisque 80% des agrégés ont moins de 5 ha pour les filières végétales, et 65% comptent moins de 5 têtes de cheptel pour ce qui est des fi lières animales. À fin 2018, les aménagements ont totalisé près de 750.000 ha au profit de 220.000 exploitations dans le cadre des programmes d'irrigation, soit 47% de la superficie irriguée au niveau national. Dans ce sens, le FDA a octroyé 57% de subventions aux exploitations de moins de 10 hectares, ou comptant moins de 5 têtes de bovins et moins de 20 têtes d'ovins. Cette opération a aussi permis la distribution de 1,7 million de plants dans le cadre des opérations de réhabilitation et 2,25 millions de vitroplants dans le cadre du programme d'extension des superficies du palmier dattier. De plus, une capacité de 6.445 tonnes d'entreposage frigorifique a été installée, en plus de 19.000 tonnes pour le conditionnement des dattes. Pour la forêt d'arganiers, une superficie de 121.456 ha a été réhabilitée entre 2012 et 2017. La vaccination annuelle contre la fièvre aphteuse est estimée quant à elle à une moyenne de 90% du cheptel bovin, soit 2,8 millions de têtes et la réalisation d'un programme annuel de surveillance et de prévention. La vaccination contre le charbon bactérien est estimée en moyenne à 244.000 têtes vaccinées/an… Grâce à ces mesures relatives à la mise à niveau des filières de production agricoles, la productivité et le rendement ont été améliorés entre 2008 et 2018. À cet égard, une augmentation de 59% a été enregistrée pour le maraîchage des primeurs, 128% pour les céréales, 69% pour l'olivier, 42% pour l'arboriculture fruitière et 25% pour les agrumes. Réalisation de 5.100 km de routes et de pistes rurales Pour garantir un développement intégré des différentes régions, une importance a été accordée à la mise en oeuvre du Programme de réduction des disparités territoriales et sociales (PRDTS). Il vise la réalisation des projets de désenclavement, d'éducation nationale, de santé, d'alimentation en eau potable et d'électrification rurale. Ce programme, qui sera réalisé avec l'intervention des différents départements ministériels, institutions, régions et collectivités territoriales, est étalé sur 7 ans (2017- 2023) pour une enveloppe de 50 MMDH. Le bilan des interventions, dans ce cadre, fait état de la réalisation entre 2008 et 2018 d'environ 5.100 km de routes et pistes rurales pour un coût global de près de 3 MMDH. Ce montant a bénéficié à 415 communes territoriales, soit 27% des communes du royaume. Les impacts des projets mis en oeuvre ont généré 27.541 emplois créés avec l'amélioration des conditions de praticabilité. En effet, le nombre de jours de coupure a baissé de 50%, passant de 24,5 à 12,2 jours par an. Pour sa part, l'activité agricole a enregistré une évolution dans la proportion des ménages pratiquant l'agriculture, qui passe de 72% à 73,4%. Le constat est le même pour l'accès aux services de base, avec une augmentation de taux de scolarisation de 72% à 77% et du nombre de fréquentation des établissements de santé de 8,4 à 9,8 visites.