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Abdelilah Mourid. "Un nombre croissant d'exploitations s'intéressent aux technologies digitales"
Publié dans Les ECO le 17 - 04 - 2019


Abdelilah Mourid. DG de SICPA Maroc
SICPA est présente au SIAM 2019 au sein du pavillon suisse. Que représente le Maroc pour vous en termes d'encres de sécurité, de solutions de sécurité et de protection des produits ?
Chaque jour, des gouvernements, des entreprises et des millions de personnes comptent sur nous pour protéger l'intégrité et la valeur de leur monnaie, leur identité personnelle, leurs produits et leurs marques. Le Royaume du Maroc fait partie depuis plusieurs décennies des pays que nous sommes fi ers de compter parmi nos clients: nous travaillons bien sûr avec Dar As-Sikkah pour la fourniture d'encres et solutions de sécurité (e.g. pour les billets de banque, les passeports). Depuis 2010, nous travaillons également avec l'Administration des douanes et des impôts indirects pour la traçabilité sécurisée des produits soumis à la TIC. Quant à la protection des produits, différents produits importés, principalement de luxe, sont protégés par nos solutions.
Quelle est la part de l'agroalimentaire et des intrants agricoles dans votre activité au Maroc ?
Dans le domaine agricole, les technologies proposées par SICPA, qui combinent des éléments de sécurité matérielle avec les technologies numériques les plus avancées, peuvent authentifier et tracer aussi bien les graines sélectionnées, les fertilisants de qualité que les produits du terroir, les produits Bio et tous les produits agroalimentaires susceptibles d'être contrefaits, altérés ou modifi és le long de la chaîne logistique. Les technologies de SICPA dans ce domaine sont déjà à l'oeuvre depuis plusieurs années dans des pays aussi variés et aux problématiques aussi différentes que l'Italie, le Pakistan ou encore le Brésil -où la technologie SICPA protège la qualité et l'origine des semences- pour n'en citer que quelques-uns. Pour l'heure, nos solutions et services déployés spécifiquement au Maroc se concentrent sur la traçabilité, la réconciliation fiscale et le contrôle de production des produits les plus touchés par le commerce illicite. Mais les intrants agricoles font partie des produits qui pourraient en bénéficier dans un futur proche, plusieurs projets étant à l'étude.
Quelle place occupent vos technologies digitales dans le domaine agricole ?
Un nombre croissant d'exploitations s'intéressent aux technologies digitales, et certaines ont commencé à les utiliser. Les bénéfices attendus les rendront bientôt incontournables. Parce que ces technologies permettent d'aider l'agriculteur, d'optimiser sa production, de rassurer ses consommateurs, on débouche sur une agriculture de précision et l'on pourrait presque parler d'un «engrais digital». Notre expérience a démontré que les technologies numériques sont encore plus efficaces pour lutter contre les fraudes et sécuriser une production lorsqu'elles sont combinées à des éléments de sécurité matérielle. SICPA échangera lors de cette 14e édition du SIAM, par la voix de ses experts, sur les nombreux bénéfices attendus, forte de son expertise et d'une expérience sur le terrain significative.
Aujourd'hui, comment définissez- vous votre positionnement sur le marché de l'Afrique de l'Ouest ?
De nombreux pays d'Afrique de l'Ouest ont à faire face à des fraudes organisées massives. La pharma est souvent citée en exemple car elle affecte très directement la santé des citoyens. Mais il en existe beaucoup d'autres, tout aussi dommageables et qui affectent de plus les finances des Etats. Il est donc logique que notre présence sur le continent soit forte, car pour y faire face, nos technologies ont fait leurs preuves sur des problématiques très variées: réconciliation fiscale pour les produits soumis aux taxes d'accise (tabac, alcools) mais aussi lutte contre la fraude sur les hydrocarbures ou bien entendu sur les produits agricoles (semences sélectionnées, graines sans OGM, fertilisants).
Est-ce que les besoins sont similaires à ceux des autres pays d'Afrique du Nord ?
Chaque pays offre une problématique et un contexte différent. Il nous faut systématiquement nous adapter, pour apporter la réponse la plus efficace possible. Cette adaptabilité est l'une de nos forces. Le Maroc joue cependant un rôle un peu différent, du fait de son avance dans le déploiement de telles technologies de traçabilité. Le royaume a depuis longtemps saisi l'importance de ces enjeux, pour ses citoyens. À cela s'ajoutent les nombreuses compétences technologiques que l'on peut y trouver: des ingénieurs très compétents qui combinent connaissance du contexte local et connaissance techniques. Autant d'éléments qui nous ont incités à y implanter un centre d'excellence. Il est donc logique que nous nous appuyions sur les avancées réalisées dans ce centre d'excellence. Les ingénieurs et experts marocains seront logiquement sollicités pour la mise en oeuvre de nos autres projets dans la région.


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