Au moment où la crise ne s'entasse point en Algérie, avec des manifestations qui se poursuivent et prennent de plus en plus de l'ampleur, l'armée algérienne sort de son silence et assure qu'elle "devrait assumer la responsabilité de trouver une solution rapide à la crise politique", selon une déclaration faite lundi par le chef d'Etat-major algérien, le lieutenant-général Ahmed Gaïd Salah. Une déclaration qui succède à l'annonce du président Abdelaziz Bouteflika qui a courbé l'échine devant les manifestants, la semaine dernière en annonçant qu'il avait annulé la décision de briguer un nouveau mandat, mais qu'il n'a pas démissionné et que les élections ont été reportées. D'un autre côté, "la coordination nationale pour le changement" en Algérie, qui réunit les dirigeants politiques, les membres de l'opposition et les militants, appelle l'armée à jouer son rôle constitutionnel et à ne pas s'ingérer dans le «choix du peuple». À travers un communiqué, le groupe politique appelle le président algérien, Abdelaziz Bouteflika, à quitter ses fonctions à la fin de son mandat le 28 avril, et au gouvernement de démissionner pour répondre aux demandes des manifestants. Les politiciens proposent ainsi la tenue d'élections à la fin d'une période de transition.