Le président algérien Abdelaziz Bouteflika a confirmé dans un message, lundi 18 mars 2019, à l'occasion de la fête de la Victoire (19 mars 1962) sur le colonisateur français, qu'il prolongerait son quatrième mandat au-delà de son terme constitutionnel, le 28 avril, jusqu'à un nouveau scrutin organisé à l'issue d'un processus de révision constitutionnelle. Son actuel mandat expire constitutionnellement le 28 avril et le président algérien a annoncé le 11 mars qu'il entend remettre ses pouvoirs à un successeur élu lors du scrutin qui sera organisé à l'issue d'une Conférence nationale devant réformer l'Algérie et modifier la Constitution. Dans son message , Bouteflika assure que cette « Conférence nationale » chargée de changer le « régime de gouvernance » de l'Algérie et de « renouveler ses systèmes politique, économique et social » se tiendra « dans un très proche avenir ». La révision constitutionnelle « globale et profonde » dont est chargée la Conférence nationale, et qui sera soumise à référendum, « préludera à un nouveau processus électoral qui verra l'élection d'un nouveau président », rappelle, comme il l'avait fait le 11 mars, Bouteflika, confirmant qu'il entend rester au pouvoir bien après le 28 avril. Plus tôt dans la même journée, le général Ahmed Gaïd Salah, chef d'état-major de l'armée algérienne, avait appelé à la « responsabilité » de chacun pour trouver des « solutions dans les plus brefs délais » à la crise actuelle en Algérie.