CDM a réussi à enregistrer une importante progression des ses agrégats au terme de l'exercice 2018. Des résultats qui restent en ligne avec l'ambitieux plan de développement de la banque. Pour le management, 2019 sera une année charnière pour la finalisation de notre projet d'entreprise CAP 2020. Détails La filiale marocaine du groupe français Crédit Agricole a réussi à enregistrer des indicateurs en grande forme, se distinguant dans un environnement tendu et difficile tant au niveau national qu'international. Le président du directoire, Baldomero Valverde, le reconnaît: «Les résultats de la banque ont été excellents cette année malgré les incertitudes qui planent sur la scène internationale, à savoir la montée du nationalisme, la menace du Brexit ou encore le changement climatique... Au niveau national, il y a eu l'instauration du régime de change flottant et le boycott, qui a engendré un certain attentisme au niveau des acteurs du secteur privé et qui a eu un certain impact sur le niveau d'investissement». Par ailleurs, le secteur bancaire est resté solide, notamment grâce aux normes prudentielles plus exigeantes et des règles de conformité plus pesantes qui ont permis d'anticiper certaines contraintes et ainsi pouvoir les transformer en opportunités. En attendant les résultats des autres banques de la place, Crédit du Maroc se démarque en enregistrant des agrégats historiquement élevés. Le RNPG a bondi de 61,2% à 589,2 MDH au terme de l'exercice 2018. Le résultat brut d'exploitation s'est apprécié de son côté de 5,5% à 1,05 MMDH. Quant à la gestion de risque, la banque a réussi à réduire ses créances en souffrance de 12,6%, portant ainsi son taux de couverture à 91,1% en 2018 contre 85,9% en 2017. «Soit l'un des meilleurs taux de la place», se réjouit d'avance Karim Diouri, directeur général adjoint en charge des Finances groupe. Une performance que le groupe compte maintenir durant les années à venir. «2019 est une année charnière pour la finalisation de notre projet d'entreprise CAP 2020», souligne Valverde. L'année 2019 sera également l'occasion pour le groupe d'organiser une «profonde mutation» post-2020. La banque aux 650.000 clients mettra ainsi les bouchées doubles pour plus d'efficacité commerciale. Cela passera entre autres par un changement de dimension sur la conquête -en visant davantage la population estudiantine- l'accélération de l'activité banque privée, la poursuite de la dynamique sur la bancassurance –devenant 4e opérateur de la place- le développement des activités Corporate ou encore à travers la montée en puissance de la fenêtre participative Arreda. Le groupe entend également se réinventer à travers l'amélioration du processus de gestion de réclamations pour une meilleure efficacité opérationnelle, mais surtout à travers l'amélioration du profil de risque et le dispositif de conformité pour une rentabilité durable. «Nous comptons investir massivement durant ces 4 prochaines années afin d'amorcer une transformation structurelle du groupe», annonce Valverde. Ainsi, une enveloppe de 1 MMDH sera consacrée au lancement de 3 projets majeurs visant la refonte du système d'information, la digitalisation des agences ou encore la construction du nouveau siège social du groupe «Les Arènes».