La presse espagnole s'est intéressée aux différents domaines qui unissent les deux pays, et a mis l'accent sur l'évolution de leur coopération économique. La presse espagnole a largement couvert la visite officielle au Maroc du roi Felipe VI et de la reine Letizia, les 13 et 14 février. Ainsi, l'Agence EFE a consacré de nombreux articles à ce déplacement royal, le deuxième du genre après l'intronisation du roi espagnol. Sur le volet économique, l'EFE s'est arrêtée sur l'annonce de la création du Conseil économique Maroc-Espagne, lequel sera lancé jeudi en présence des représentants des patronats marocain et espagnol. Tout en consacrant un article détaillé aux échanges entre les deux pays, le texte a mis le doigt sur l'une des faiblesses de la coopération économique, à savoir la modeste présence des capitaux espagnols sous nos cieux. Selon les sources consultées par l'EFE, cette absence s'explique par la «difficulté que rencontrent les entrepreneurs espagnols pour se constituer en consortium pour faire face aux grands projets». Sur le volet diplomatique, et d'après l'EFE, la diplomatie espagnole aurait proposé au souverain marocain de passer quelques jours en Espagne. Un nouveau témoignage des «bonnes relations» entre les deux pays. L'EFE estime que la monarchie espagnole était plus généreuse à travers ses innombrables gestes et visites, évoquant au passage le déplacement effectué par le roi émérite Juan Carlos I en 2013, suivi par la visite du roi d'Espagne après son intronisation en 2014. De son côté, le quotidien madrilène El Pais est revenu sur ces liens d'amitiés entre les deux pays à travers une élogieuse tribune signée Maria Teresa Fernandez de la Vega, présidente du Conseil d'Etat espagnol. Sous le titre éloquent «Le Maroc et l'Espagne, unis dans la diversité», de la Vega a rappelé que les deux voisins «sont appelés à marcher ensemble pour faire face aux défis de la globalisation». Les intérêts communs ont permis d'entretenir les relations politiques bilatérales, a affirmé l'ex-vice-présidente du gouvernement de Zapatero. De même, de la Vega a souligné que la participation de l'Espagne comme invité d'honneur durant cette édition du Salon international de l'édition et du livre (SIEL) témoigne de ce rapprochement et des similitudes entre les deux pays. Nous deux pays abritent un potentiel politique et de développement humain qui mérite d'être davantage exploré. Toutefois, la membre du parti socialiste espagnol a souligné qu'il reste des défis à relever. «De meilleurs rapprochement et connaissance de nos deux sociétés sont nécessaires». Pour clore ce plaidoyer en faveur de l'amitié maroco-espagnole, de la Vega a souhaité, en arabe, que la visite soit couronnée de succès. Pour sa part, l'agence Europa Press a relevé que le gouvernement espagnol considère le Maroc comme un pôle de stabilité dans une région agitée. «Un pays qui a su voir le défi que suppose le Printemps arabe et a initié des réformes politiques et administratives, avec l'appui d'un accompagnement technique espagnol en matière d'administration et de justice». Et d'ajouter que l'Espagne est devenue le meilleur avocat du Maroc auprès de l'Union européenne, Madrid œuvrant de sorte que l'UE comprenne que le Maroc «est un partenaire fiable».