Les participants à une rencontre organisée, jeudi à Casablanca, par l'association marocaine de lutte contre la violence à l'égard des femmes (AMVEF), ont plaidé pour l'institutionnalisation de la pratique de la médiation familiale comme réponse ''à un besoin communicationnel de la société''. Cette rencontre, à laquelle ont pris part les représentants de plusieurs ONG, d'associations opérant dans le domaine de la médiation, et de départements concernés, a eu pour objectif de jeter les bases d'une stratégie afin d'élaborer un argumentaire à la fois juridique et scoliotique sur la médiation sociale. L'objectif est d'assurer une médiation basée sur le genre pour les personnes en conflits et ce pour les accompagner afin de trouver une solution consensuelle aux deux parties, ont-ils expliqué. Dans son allocution d'ouverture, Fatima Zohra Chaoui, présidente de l'AMVEF, a souligné que cette rencontre de concertation vise à consolider et formuler des recommandations en vue de plaider, auprès des autorités responsables, en faveur de la promulgation d'une loi réglementant la médiation familiale en tant que mécanisme alternatif de résolution de conflits, dans le cadre de relations conjugales ou familiales. Elle a expliqué que la médiation assurée par le Centre de l'AMVEF a démontré son efficacité devenant l'un des moyens les plus opérants dans la résolution des conflits dans de nombreux pays. Cette rencontre, a-t-elle poursuivi, a pour principal objectif d'adopter une approche participative en appliquant différents intervenants concernés par la médiation, dont la société civile et les départements gouvernementaux concernés, en vue d'adopter des recommandations et conjuguer les efforts afin de promulguer une loi en la matière. Par ailleurs, l'AMVEF a indiqué avoir reçu en 2018 un total de 83 demandes de médiation, dont 63 présentées par des femmes, contre 94 en 2017 (72 formulées par des femmes). Ces demandes portent sur la recherche d'une entente aux sujets notamment du divorce, du versement de la pension alimentaire, de la garde des enfants, de la reconstitution du lien familial, de l'enregistrement à l'état civil, et de la restitution de biens ou de documents officiels. Créée en 1995 sous le nom ‘'Centre d'écoute et d'orientation pour femmes victimes d'agressions'', l'AMVEF a mis en place, à partir de 2011, un Centre de médiation fondée sur le genre.