La session ordinaire du Conseil de la ville de Casablanca s'est tenue, jeudi dernier, sans les discussions préliminaires qui devaient, en principe, se tenir en commissions. La majorité des élus présents lors de cette session en retard n'ont pris connaissance des projets programmés pour la capitale économique qu'une fois la session ouverte. Les huit partis composant le Conseil ont donc choisi l'apaisement, via une «charte d'honneur», à la veille des prochaines élections communales et régionales et ont fixé de nouvelles priorités durant cette étape de reprise. La charte qui englobe majorité et opposition s'est intéressée, essentiellement, au problème des délégations de signature qui était la principale cause du clash entre la majorité hétérogène de Sajid et le PJD. Outre le point relatif aux délégations de signature, la session a porté sur d'autres dossiers urgents pour la bonne marche des services décentralisés de la ville. Il s'agit notamment des projets de budget de la commune urbaine, des dotations des arrondissements pour l'année 2012, ou encore des montants qui seront alloués aux dédommagements des expropriés pour cause d'utilité publique, dans le dossier de l'intersection de Sidi Maârouf. Les élus de la ville ont également évoqué le démarrage des travaux relatif à la construction du grand théâtre de Casablanca, toujours en stand-by. L'excédant de l'année 2010, qui atteint 77 millions de dirhams, a été pour sa part réservé au dédommagement des personnes privées expropriés dans le cadre des travaux d'utilité publique, effectués pour le compte du conseil. La session a trouvé également une solution médiane concernant la gestion déléguée, qui a fait l'objet d'une commission spéciale de «suivi», dédiée à la question du réexamen du contrat avec la Lydec.