Alors que se tient en ce moment le 3e Africa Security forum, le ministre délégué de l'Intérieur, Nourreddine Boutayeb, a fait état du volet sécuritaire de la politique marocaine. Il indique ainsi que «le Maroc a réussi jusqu'à fin septembre 2018 à mettre en échec environ 68.000 tentatives d'immigration clandestine et à démanteler 122 réseaux criminels actifs dans ce trafic. Il a en outre indiqué que «depuis 2002, plus de 3.300 réseaux criminels ont été mis hors d'état de nuire et quelque 2.000 embarcations de transport d'immigrants clandestins ont été saisies». S'il a avoué la difficulté de juguler les impératifs humanitaires (régularisation des travailleurs sans-papiers) et l'impératif sécuritaire, Boutayeb affirme que la politique ferme a permis de «centaines de structures terroristes, (…) dont plus d'une cinquantaine est liée aux différents foyers de tension, notamment la zone afghano-pakistanaise, l'Irak, la Syrie et le Sahel». Le ministre délégué a indiqué qu'en complément de l'approche sécuritaire, le Royaume s'est engagé dans une stratégie visant à accompagner les ex-détenus terroristes prédisposés à réviser leurs idéaux et à rejeter toute forme d'extrémisme, à travers des programmes spécifiques dispensés dans les lieux de détention. Il s'agit particulièrement du programme de qualification "Moussalaha" impliquant les autorités publiques et plusieurs acteurs religieux et de la société civile, dont le Conseil national des droits de l'Homme, la Rabita Mohammadia des Ouléma, la Fondation Mohammed VI pour la réinsertion des détenus et l'INDH.