Quelle est la part des investissements étrangers sur le marché boursier marocain ? L'Autorité marocaine du marché des capitaux (AMMC) vient de publier le rapport annuel 2017 relatif à ce volet. La part de la capitalisation boursière détenue par les étrangers s'est élevée à 202,04 MMDH (contre 192 MMDH en 2016), soit en hausse de 5% par rapport à l'exercice précédent. Une progression qui serait portée, selon l'AMMC, par la montée des prix des actions cotées composant les portefeuilles des étrangers. À ce stade, les capitaux étrangers représentent 32,23% de la capitalisation globale. Une proportion qui est restée quasiment au même niveau de l'année 2016 (32,97 %). Il est à noter que l'investissement étranger a couvert l'ensemble des entreprises cotées à la Bourse de Casablanca à des niveaux variables en référence à leur capitalisation boursière. Dans le détail, ce sont 17 entreprises sur les 70 cotées en Bourse qui enregistrent une participation étrangère des plus élevées. Parmi elles, 11 sociétés enregistrent des parts comprises entre 25 et 50% et 6 sociétés avec des parts comprises entre 50 et 75%. Pour 8 sociétés, l'investissement étranger représente plus de 75% de leur capitalisation boursière. Par ailleurs, l'AMMC précise que le montant de l'investissement étranger dans les sociétés cotées détenues à plus de 75% représente 30% du montant global de l'investissement étranger. Pour les 49 sociétés restantes, l'investissement étranger représente moins de 25% de leur capitalisation boursière, dont 47 pour moins de 10%. Par ailleurs, l'essentiel de l'investissement étranger en actions cotées est réalisé sous forme de participations stratégiques. À fin 2017, la part de celles-ci dans le montant global de l'investissement étranger est restée quasiment identique à celle de décembre 2016, atteignant 91,26%. En pourcentage de la capitalisation boursière, le poids des participations stratégiques représente 29,42%. De ce fait, la part flottante (participations inférieures à 4% du capital) des capitaux étrangers investis à la Bourse de Casablanca s'est établie à 2,81% de la capitalisation boursière totale et à 12,25% de la capitalisation flottante. Par type d'investisseurs, la part des investissements des personnes morales étrangères non résidentes s'est maintenue au-dessus de la barre de 98%. Elle a représenté, au terme de l'année 2017, 98,87% du total de l'investissement étranger en actions cotées, soit un montant de 199,68 MMDH. Par nationalité, les investisseurs d'Europe et du Moyen-Orient représentent à eux seuls plus de 94% de l'investissent global des étrangers et presque 31% de la capitalisation boursière. La part des investissements européens dans la capitalisation boursière s'est légèrement appréciée en passant de 14,34% en 2016 à 15,22% en 2017, contre un léger recul de la part des investissements du Moyen-Orient de 16,53% à 15,27% durant la même période. Par catégories, en termes de participations stratégiques, les deux secteurs «Electricité» et «Equipements électroniques et électriques», représentés respectivement par les sociétés Taqa Morocco et Nexans Maroc affichent un taux de détention supérieur à 80%. Suivis par les secteurs : «Pétrole et gaz» ; «Télécommunications» ; «Services aux collectivités» et «Ingénierie et biens d'équipements industriels» qui sont détenus à plus de 50% par les étrangers. En termes d'investissements minoritaires (participations non stratégiques), le secteur des boissons enregistre le taux de détention le plus élevé par les étrangers, soit 8,81%, suivi par les secteurs : «Matériels, logiciels et services informatiques» ; «Distributeurs» ; «Services de transport» et «Immobilier» avec des taux de détention respectifs de 7,86% ; 7,57% ; 6,59% et 5,98%. Du côté des OPCVM, le montant de l'investissement étranger a atteint à fin 2017 pas moins de 1,88 MMDH contre 1,57 MMDH un an auparavant, enregistrant une hausse de 20%. Les personnes physiques étrangères résidentes restent les premiers contributeurs dans l'investissement étranger en OPCVM avec plus de 759 MDH, soit 40% du total des montants investis, suivies par les MRE avec 34%. Ces deux catégories d'investisseurs ont enregistré une évolution, respectivement, de 27% et 44% par rapport à fin 2016. De manière générale, les personnes physiques ont maintenu leur position dominante dans ce véhicule d'investissement. Leur part s'est établie à 90% de l'investissement étranger en titres d'OPCVM, soit 1,684 MMDH. Les étrangers ont été à l'origine de 7,45% du volume transactionnel global sur les deux marchés central et blocs, soit 4,9 MMDH. Cette part est constituée à hauteur de 94% par les transactions opérées sur le marché central.