"Je me tue parce que la fatigue de m'endormir et la fatigue de me réveiller me sont insupportables", y écrivait le poète. Une lettre de Charles Baudelaire, datée de juin 1845, annonçant son intention de se suicider s'est vendue dimanche le 4 octobre, à 234.000 euros, trois fois le prix estimé, lors d'enchères par la maison Osenat de missives de l'auteur des "Fleurs du mal". «Quand Mademoiselle Jeanne Lemer vous remettra cette lettre, je serai mort (…). Je me tue parce que je ne puis plus vivre, que la fatigue de m'endormir et la fatigue de me réveiller me sont insupportables», écrit le poète. Il se donnera un coup de couteau sans conséquences graves et vivra encore 22 années. D'autres textes de Baudelaire sont en vente. Des lettres de Barbey d'Aurevilly, Delacroix, Hugo, Manet, qui lui sont adressées, sont aussi rassemblées dans cette collection. La lettre de Delacroix a été préemptée par le musée Delacroix pour un montant de 7.540 euros, a annoncé la maison Osenat dans un communiqué.
