Défini d'"événement tragique" par Poutine, l'attaque qui a eu lieu dans un collège technique de Kertch en Crimée, ce 17 octobre, a fait au moins 19 morts, dont l'auteur du crime, un élève qui s'est donné la mort après son geste, et une cinquantaine de blessés. C'est avec un engin explosif bourré d'objets métalliques, que l'élève, âgé de 18 ans qui était inscrit en 4e année dans le même lycée, a déclenché ce "meurtre de masse" dans la cafétéria à l'heure du déjeuner, attendant ainsi que le plus grand nombre de personnes soient réunies dans la même pièce. La bombe a provoqué un mouvement de panique, et c'est là que le présumé agresseur, dont le corps a été retrouvé sans vie dans le lieu du crime, a commencé à tirer sur ses camarades. Les témoignages décrivent une scène de guerre : la fumée, le sang, les blessés qui se jettent au sol... Mobile de cet horrible crime? Les enquêteurs assurent que rien n'a filtré jusqu'à présent concernant les motivations de l'adolescent. Tout ce qui a été déclaré est le récit donné par un témoin, l'ami du tireur qui décrit son défunt pote comme "un solitaire fasciné par la tuerie de Columbine (la fusillade qui s'est produite le mardi 20 avril 1999 à l'école secondaire Columbine dans l'Etat du Colorado, aux Etats-Unis, Ndlr)". Selon plusieurs médias russes et français, le bilan pourrait encore s'alourdir, car il y a de nombreux blessés qui se trouvent dans un état critique. Le président russe, Vladimir Poutine "présente ses sincères condoléances" aux familles et aux proches des victimes. "Un événement tragique a eu lieu à Kertch, en Russie. Un engin explosif a explosé, des gens sont morts, beaucoup ont été blessés. Je veux présenter mes condoléances aux proches des victimes et un prompt rétablissement aux personnes blessées. Nous ferons tout pour qu'ils se rétablissent au plus vite. C'est clairement un crime. Les motivations et les différentes théories sur cette tragédie sont examinées très méticuleusement. Le public sera tenu informé des résultats de l'enquête des services de sécurité et des services spéciaux. Chers amis, en mémoire aux victimes, je vous demande d'observer une minute de silence. Merci", a déclaré le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov.