La ministre de la Solidarité, de la Femme, de la Famille et du développement social, Bassima Hakkaoui a indiqué que son département s'apprête à lancer une étude sur l'élaboration d'un nouveau système d'évaluation du handicap. Ce système vise à asseoir une nouvelle approche fondé sur le modèle social interactif et à optimiser l'offre des prestations sociales pour un ciblage personnalisé des bénéficiaires, a précisé Hakkaoui qui répondait lundi à une question orale à la Chambre des représentants sur les "circonstances du décès d'un manifestant non-voyant après sa chute du toit d'un bâtiment" à Rabat. Il vise également, a-t-elle dit, à évaluer les besoins des personnes en situation de handicap, à canaliser les politiques et programmes sectoriels pour y répondre et à mettre en place une base de données statistiques en la matière. Une telle évaluation permettra de bien cerner le handicap conformément à la définition retenue dans l'article 23 de la loi-cadre 97.13 qui prévoit "la délivrance d'une carte spéciale à toute personne reconnue handicapée conformément aux dispositions de l'article 2 de la présente loi-cadre". Sont fixées par voie réglementaire la forme de cette carte, la durée de sa validité, les conditions et les modalités de son obtention ainsi que l'autorité habilitée à la délivrer". Cette carte garantit à son titulaire des droits et avantages prévues par la présente loi-cadre et les textes adoptés pour sa mise en application. A propos du décès d'un non-voyant lors d'un sit-in à Rabat, la ministre a rappelé que plusieurs réunions ont été tenues pour informer le groupe des non-voyants en question des avancées réalisées concernant le dossier d'emploi des personnes handicapées au niveau tant de l'activation des quotas ou de la réalisation des projets générateurs de revenus financés par le Fonds d'appui à la cohésion sociale. Aussitôt après l'accident regrettable, a-t-elle poursuivi, le parquet compétent a diligenté une enquête pour en déterminer les circonstances étant donné qu'il demeure l'instance habilitée à rendre publics les résultats de l'enquête. Le ministère s'est penché sur l'élaboration d'une politique publique visant à promouvoir les droits des personnes en situation de handicap selon une approche participative impliquant les divers acteurs, à savoir les départements ministériels, la société civile, les organisations des droits de l'homme et les organisations internationales spécialisées. Elle a en outre rappelé la mise en place d'un plan d'action national destiné à promouvoir les droits des personnes à besoins spécifiques 2017-2021 et la création d'une commission ministérielle chargée de suivre la mise en œuvre des stratégies et des programmes liés à la promotion des droits de cette catégorie, placée sous la présidence du chef de gouvernement.