Le Conseil économique, social et environnemental a rendu public samedi son rapport 2017, rapporte la MAP. Document dans lequel il est rappelé entre autres que le royaume a besoin d'établir une politique nationale consacrée à la mobilité verte à l'échelle nationale mais surtout de consolider la gouvernance durable par le développement des modes de transports à énergie propre. «Et si la stratégie nationale de développement de la compétitivité logistique a accordé une attention particulière au transport de marchandises et à la logistique urbaine, le Maroc a besoin d'établir une politique nationale dédiée à la mobilité verte sur tout le territoire», préconise le rapport. Ainsi, pour l'entité, cette politique doit intégrer des actions de sensibilisation, la rationalisation de la demande en transport ainsi qu'une adaptation du système productif, du cadre réglementaire et de l'infrastructure nécessaires pour développer aussi bien l'offre que la demande de modes de transport plus propres. Dans une analyse dédiée à la situation environnementale, le secteur du transport trône parmi les principaux contributeurs aux émissions de gaz à effet de serre, souligne le CESE. Quant aux faits marquants de l'année 2017 sur le plan environnemental, le texte fait état de l'adoption de la Stratégie nationale de développement durable (SNDD) ainsi que de mouvements de protestations sociales dans certaines zones en lien avec les difficultés d'accès aux ressources hydriques. «Ces événements qui confirment l'ampleur du risque émanant du stress hydrique et ses répercussions sur d'autres dimensions telles que la stabilité sociale et la sécurité alimentaire ont amené notre pays à mettre en place suite aux hautes instructions royales un programme d'urgence pour l'approvisionnement en eau et à lancer de nouveaux chantiers structurels pour améliorer l'accès à l'eau sur l'ensemble du territoire national», rappelle le CESE. Autres chantiers De même, un programme d'investissement pour améliorer l'approvisionnement en eau sur la période 2018-2025 a été élaboré et la révision du Plan national de l'eau a été initiée. Dans la même lancée, le coup d'envoi du projet de dessalement dans la région de Souss-Massa a été donné, des mesures incitatives pour le dessalement ont été inscrites dans la loi de Finances 2018 et l'intégration des zones rurales dans le Programme national d'assainissement liquide et d'épuration des eaux usées a été prévue à l'horizon 2040. Parallèlement, le Programme national pour l'amélioration de la qualité de l'air 2017-2030 a été adopté et l'élaboration du Plan national de gestion intégrée du littoral a été lancée, ajoute le document relayé par la MAP. Toutefois, l'aboutissement de ce Plan requiert de dépasser un certain nombre d'obstacles relevant de la gouvernance, de la capacité de coordination entre les institutions impliquées, des mécanismes d'arbitrage et de la question des dérogations dans les zones inconstructibles, recommande le CESE. Concernant le volet énergétique, le rapport relève que l'année 2017 a connu une progression conforme aux objectifs fixés des chantiers liés aux énergies renouvelables ainsi qu'une intégration croissante de ces dernières au secteur agricole, à l'alimentation en eau dans le milieu rural et de l'industrie (protocole signé avec le groupe BYD). En revanche, davantage d'efforts restent à déployer en matière d'efficacité énergétique, souligne le rapport.