Les autorités saoudiennes ont arrêté encore deux militantes : Samar Badaoui et Nassima al-Sadah, a précisé mercredi Human Rights Watch. Deux militantes des droits des femmes ont été arrêtées en Arabie Saoudite, où les autorités mènent une campagne «sans précédent» contre le mouvement pour les droits des femmes, a indiqué mercredi Human Rights Watch. «Elles sont les dernières victimes d'une répression sans précédent contre le mouvement pour les droits des femmes», a déclaré l'ONG basée à New York. Leur arrestation «indique que les autorités considèrent toute dissidence pacifique, passée ou présente, comme une menace à leur régime autocratique», a déclaré, dans le communiqué Sarah Leah Whitson, directrice pour le Moyen-Orient de HRW. Amal al-Harbi, l'épouse de Fouzan al-Harbi, militant des droits civiques emprisonné, a également été arrêtée cette semaine, a indiqué HRW, ajoutant qu'il n'était pas clair pourquoi elle a été interpellée. Les autorités n'ont pas répondu à une demande de confirmation de ces arrestations. Celles-ci interviennent des semaines après celles d'une douzaine de militantes des droits des femmes qui ont été accusées de porter atteinte à la sécurité nationale et de collaborer avec les ennemis de l'Etat. Samar Badaoui est la récipiendaire du Prix international du courage féminin 2012, décerné par le département d'Etat américain. Elle fait campagne pour la libération de son frère, Raef al Badaoui, un blogueur dissident et Walid Abou al-Khair, son ancien mari. Comme Samar Badaoui, Nassima al-Sadah est une opposante de longue date au système de tutelle de l'Arabie saoudite qui leur est imposé, qui met la femme sous l'autorité de l'homme quand il s'agit d'étudier, de voyager ou de se marier. L'Arabie saoudite, un allié majeur des Etats-Unis, a introduit une série de réformes au cours de l'année écoulée visant à améliorer son image. Sous l'impulsion du prince héritier Mohammed ben Salmane, le royaume a notamment mis fin en juin à une longue interdiction de conduire faite aux femmes.