Représentant pour le Maroc un choix irréversible et un chantier prioritaire, la régionalisation avancée a été débattue, vendredi 20 juillet à Casablanca, dans le cadre de la 3e édition du «Morocco Today Forum» (MTF 2018), organisé par Le Groupe Le Matin. Chantier stratégique déterminant pour l'avenir du Maroc, la régionalisation avancé a rassemblé plusieurs acteurs gouvernementaux (ministres étrangers, responsables territoriaux à l'échelle nationale et internationale etc.) dans le cadre du MTF 2018. Dans son mot d'ouverture, Mohamed Haitami , PDG du Groupe le Matin – organisateur de l'évènement -, a souligné que l'objectif est de «créer un espace d'échange sur la régionalisation en tant que choix irréversible pour un développement harmonieux du Maroc et pouvant également répondre aux attentes de développement exprimées par des pays africains, dont des représentants de haut niveau participent à cet événement». Khalid Safir, Wali et Directeur Général des Collectivités locales, a affirmé que «le processus de décentralisation représente pour le Maroc un choix irréversible et un chantier prioritaire». Et d'ajouter : «Ce processus a fait l'objet de plusieurs réformes permettant aux citoyennes et citoyens de disposer d'une administration de proximité, efficace, autonome, efficiente et à leur écoute». Safir a également rappelé la place primordiale qu'occupent les collectivités territoriales dans les politiques et les programmes public, soulignant que le Maroc, sous la conduite du Roi Mohammed VI a su capitaliser sur l'expérience vécue et ses acquis en matière de la démocratie locale, et ce à travers la construction d'un modèle de régionalisation basé essentiellement sur les spécificités institutionnelles et culturelles du pays». «Ce modèle est reconnu à l'échelle internationale», a-t-il fait remarquer. Le président d Conseil Economique Social et Environnemental (CESE), Nizar Baraka, a quant à lui indiqué que le processus de régionalisation, qui va bien au-delà d'une simple décentralisation, a été pensé comme «un moyen et un objectif de modernisation de l'Etat». Ce processus constitue ainsi «l'épine dorsale d'un Maroc nouveau permettant d'approfondir la démocratie locale, d'élaborer, au niveau régional, des stratégies et des plans spécifiques et adaptés de développement social, économique et environnemental et d'assurer une intégration et une véritable proximité dans l'élaboration, l'exécution et l'évaluation des politiques publiques», a-t-il ajouté. Plusieurs évènements en marge du MTF 2018 En marge du Forum, a été organisée la deuxième édition du Hackathon «Morocco Social Tech», organisée sur le thème «Initiatives pour une smart région», avec la participation de jeunes porteurs de projets issus des différentes régions du Royaume. Les gagnants ont été primés lors de la séance plénière. Groupe Le Matin a aussi lancé un «Creathon» axé sur la thématique de la Smart Région, qui a connu la participation d'une brochette d'acteurs d'ONG locales et de chercheurs universitaires. De même, MTF 2018 a fait le point de la question, jeudi, dans le cadre du «Strategic African Conclave» qui a réuni les présidents de différentes régions marocaines, dont Mohand Laenser, président du Conseil de la région Fès-Meknès, et maires de métropoles africaines, autour du thème «La Régionalisation accélérateur de développement : quelles recommandations pour l'Afrique ?». Autre fait marquant est l'organisation d'une table ronde regroupant des Young thinkers, membres de think tanks de plusieurs pays, qui traitent de la thématique «Régionalisation : comment répondre aux problématiques de la jeunesse ?». Pour Haitami, le choix du thème de cette rencontre s'est imposé de lui-même et «il devient nécessaire d'observer l'état des lieux, de faire un bilan de la situation et d'identifier les actions à mettre en place pour redynamiser le processus de la régionalisation», président du Groupe Le Matin. Il est à noter que la nouvelle politique territoriale du Maroc vise à doter les Conseils de régions des prérogatives et des compétences pour la mise en œuvre des projets de développement à même de répondre aux préoccupations et attentes des populations en termes de création de postes d'emplois et d'amélioration des conditions de vie des catégories sociales défavorisées.