Un Réseau des écoles nationales d'administration d'Afrique (RENA-Afrique) vient de voir le jour à Marrakech, en marge Forum des Nations-Unies pour le service public. Le Maroc en assure la présidence. C'est un nouvel acteur censé renforcer la coopération entre les écoles africaines d'administration. Il vient d'être créé dans la ville ocre, en marge du Forum des Nations-Unies pour le service public, qui s'y est tenu la semaine dernière. Le Réseau des écoles nationales d'administration d'Afrique (RENA-Afrique) regroupe les établissements nationaux qui forment les élites africaines. Il s'assigne comme objectif, «la promotion de l'échange d'informations et la promotion de la coopération entre écoles nationales d'administration du continent africain ; le développement et la valorisation de la recherche en sciences administratives entre les ENA d'Afrique». L'organisation de conférences, de colloques et de séminaires, en plus de la publication de rapports, études et documents ayant trait au domaine de compétences des ENA d'Afrique figurent également parmi ses moyens d'action. Le Maroc élu à la présidence Lors de l'Assemblée générale constitutive du Réseau, ses statuts ont été adoptés et les instances créées. Ainsi, le Maroc a été élu, en la personne du directeur général de l'Ecole nationale supérieure de l'administration (ENSA), Rachid Melliani, président du Réseau des écoles nationales d'administration d'Afrique (RENA-Afrique). Le Cameroun, le Sénégal, le Burundi et le Madagascar ont été élus vice-présidents. «La création du réseau s'inscrit en droite ligne de la vision du roi Mohammed VI qui fait de l'ancrage africain du Maroc une option stratégique de la coopération Sud-Sud et une perspective féconde pour la promotion des compétences africaines et la préparation d'une élite administrative à même de relever les défis d'un développement global et durable», note communiqué de l'ENSA. Forum mondial Comme souligné plus haut, la création du RENA-Afrique s'est faite dans le cadre de la tenue à Marrakech du Forum des Nations Unies pour le service public du 21 au 23 juin. Cet événement mondial, placé sous le haut patronage du roi Mohammed VI, a été marqué par la présence de 800 participants, parmi lesquels des ministres, des experts et de hauts responsables de différents continents. Organisé sous le thème : «Transformer la gouvernance pour la réalisation des objectifs de développement durable», ce forum a aussi été rythmé par l'organisation de plusieurs événements, outre la remise du Prix des Nations Unies pour le service public. Fonction publique : les femmes représentent 43% dans tous les pays Lors d'un side event organisé pendant le forum et axé sur «la transformation de l'administration publique pour consolider la participation de la femme dans une gestion des services publics en réponse au genre social», les participants ont relevé que les femmes représentent en moyenne 43% des postes d'emploi dans la fonction publique au niveau de tous les pays. Elles sont malgré tout confrontées à «une discrimination sectorielle», d'autant plus que leur nombre est conséquent au niveau des petits emplois à faible rémunération. Les participants ont, à ce stade, identifié une série de lacunes, allant de la faiblesse du cadre politique et législatif relatif à l'égalité entre les deux sexes au piètre niveau de participation de la femme et sa représentativité dans les postes décisionnels. Pour la représentante de l'ONU-Femmes pour le Maghreb, Leila Rhiwi, il est impératif de transcender toutes les difficultés qui entravent la liberté de la femme à accéder à des postes de prise de décisions, à l'instar des hommes, et d'améliorer la situation des femmes dans la fonction publique.