classé 10ème mondial dans sa catégorie, choukry attafi veut faire résonner l'hymne olympique dans l'arène olympique. Son rêve est de gagner une médaille aux JO de Tokyo en 2020. Figure de proue de la lutte marocaine, Choukry Attafi y croit dur comme fer. Les Jeux méditerranéens, qui démarrent aujourd'hui, vendredi, à Tarragone (Espagne), sont un test crucial pour ce champion du tatami. Loin de la Russie et de la Coupe du monde de football, une autre compétition d'envergure démarre aujourd'hui à Tarragone, en Espagne. Il s'agit des Jeux méditerranéens, dont la 18e édition se tient du 22 juin au 1er juillet. Le Maroc y participe avec plus de 150 athlètes dans une quinzaine de disciplines. C'est un rendez-vous important pour tous les sportifs qui espèrent réaliser de belles performances et rapporter une médaille pour leur pays. Il s'agit aussi d'un test crucial en vue des Jeux olympiques, prévus en 2020 à Tokyo. Choukry Attafi en fait partie. «Je rêve d'une médaille olympique», avoue-t-il. Depuis ses débuts sur le tatami du club de l'Alouette des Gaules, à Bourg-en-Bresse (France), ce jeune lutteur franco-marocain de 98 kg travaille avec acharnement. 10e au classement mondial, il rêve logiquement d'or à Tokyo, aboutissement d'une carrière sportive construite à la force de ses bras et de sa détermination. Âgé de 36 ans, il est conscient que c'est maintenant ou jamais de faire résonner l'hymne national dans l'arène olympique. «Je sais ce que je dois faire, c'est-à-dire travailler encore plus dur», explique le sportif qui dévoile, sous un air un peu nonchalant, une force et une détermination capables de déplacer des montagnes. Né et formé en France, Attafi a choisi de porter les couleurs du Maroc aux JO de Londres en 2012. «J'ai commencé à Dijon et Besançon avant d'intégrer pendant 7 ans l'Institut national du sport de l'expertise et de la performance (Inseep) à Paris. C'est juste avant les Jeux de Londres que j'ai choisi le Maroc», indique le sportif. S'il a perdu en quart de finale, il acquiert un statut de légende au sein de la discipline. Avec son palmarès (champion de France en 2000, champion du Maroc, médaillé d'argent aux Championnats d'Afrique), il fait aussi la fierté de toute la communauté marocaine de Bourg-en-Bresse. Une ville qui a déjà vu d'autres Marocains briller sur le tatami dans les plus grandes compétitions internationales, à l'instar des frères Mohamed et Mustapha Dib. Le royaume a aussi gagné un champion qui s'investit énormément pour la promotion de la lutte gréco-romaine. En effet, ce dernier pense déjà à l'après-Tokyo et à sa retraite sportive: «Je me dois de transmettre ce que j'ai appris aux jeunes générations». En clair, il espère pouvoir concrétiser un projet de centre de formation de sportifs de haut niveau au Maroc. Pour lui, le pays dispose d'un fort potentiel, et il serait heureux de donner l'occasion à de jeunes lutteurs de vivre les Jeux olympiques de l'intérieur, autrement qu'en spectateur. En attendant, son prochain objectif, c'est une médaille à Tarragone. Le Maroc en force Plus de 150 athlètes marocains sont en lice dans cette 18e édition des Jeux méditerranéens. Plusieurs disciplines sont représentées: athlétisme, beach-volley, boxe, escrime, football, golf, gymnastique, haltérophilie, judo, karaté, lutte, natation, pétanque, sport-boules, taekwondo, triathlon, tennis, etc. Les Jeux méditerranéens, compétition organisée dans le cadre du mouvement olympique, rassemblent à Tarragone plus de 4.000 sportifs représentant 26 Nations et accueillent plus de 150.000 spectateurs.