Tout et son contraire a été dit au sujet de l'attribution des fréquences 4G. Cette opération d'attribution, l'une des mesures importantes préconisées par la note d'orientation générale pour le développement du secteur des télécommunications à l'horizon 2013, fait couler beaucoup d'encre depuis des semaines, voire des mois. C'est d'abord le ministre sortant de l'Industrie, du commerce et des nouvelles technologies qui y était allé de son mot. Ahmed Réda Chami avait ainsi annoncé cette opération pour début 2012, ajoutant que cela se ferait «le plus vite possible». Certains médias rebondissant sur des sources proches du régulateur, avaient ensuite contredit ces propos en renvoyant l'attribution des fréquences à 2013, motivant ce report par le souci de rentabilité de la 4G pour les opérateurs. Ensuite, de l'encre a coulé dans le sens de l'imminence du lancement de l'opération. Aussi, l'ANRT sort aujourd'hui de sa réserve pour éclaircir la situation via un communiqué diffusé en début de semaine. «Suite à des informations parues dans la presse nationale au sujet du lancement imminent d'un appel d'offres relatif à l'octroi des licences mobiles de 4e génération (4G) ou Long Term Evolution (LTE)», peut-on lire en début de communiqué avant d'enchaîner en donnant ce qui semble être le fin de mot de l'histoire : «L'agence nationale de réglementation des télécommunications (ANRT) tient à préciser que les modalités de déploiement de ces technologies (date de lancement, seuils de couverture, fréquences allouées, qualité de service etc) seront déterminées après l'approbation par le conseil d'administration de l'ANRT des conclusions de l'étude portant sur «l'élaboration d'un plan national pour le déploiement du haut et du très haut débit au royaume». Il y a bel et bien une étude ! La messe est dite, et il faut donc attendre la prochaine session du Conseil d'administration de l'ANRT, prévue au cours du 1e semestre 2012, pour connaître la date de lancement du 4G. Contrairement aux informations avancées par ceux qui renvoyaient l'opération d'attribution de la 4G à 2013, il y a bien une étude en cours. Le communiqué de l'ANRT précise même qu'elle serait en phase de finalisation. Plus encore, ce sont les conclusions de cette dernière qui motiveront la décision du régulateur sectoriel. En attendant, les opérateurs sont dans les starting blocks, espérant que l'introduction de la 4G connaîtra le même succès que celui qui a marqué le lancement de la 3G au Maroc... Ce qui changera... La 4G est, comme son nom l'indique, la quatrième génération de téléphonie mobile. Son introduction est attendue par le grand public, parce qu'elle devrait offrir aux usagers une connexion beaucoup plus rapide que la 3G. Concrètement, la 4G devrait offrir un débit sur portable dépassant le Mégabit par seconde. La population la plus concernée par cette avancée technologique sera bien évidemment le million de propriétaires de Smartphones que compte le Maroc. En outre, la 4G permettra le développement de nouveaux services tels que les services de sécurité à distance pour les biens et les personnes.