C'était l'une des grandes propositions du roi Mohammed VI à l'Union africaine: la création d'un Observatoire africain de la migration. Le Conseil de paix et de sécurité (CPS) de l'UA vient de l'adopter. En effet, lors de ses récents travaux, le CSP, l'un des plus influents organes de l'UA, que le Maroc a intégré récemment, a donné son feu vert pour la création de cet observatoire. Dans ses recommandations formulées lors du dernier Sommet de l'UA à Addis-Abeba, le roi Mohammed VI, désigné par les chefs d'Etat africains pour tracer les grandes lignes de la politique migratoire du continent, avait proposé d'implanter cette nouvelle institution au Maroc. Triptyque Cet observatoire, dont le travail sera basé sur le triptyque «comprendre, anticiper et agir», aura pour mission de collecter les informations et de développer l'échange d'informations ainsi que la coordination entre les pays africains. Il aura également pour tâche de créer des synergies avec les initiatives africaines relatives à la question de la migration à travers l'échange d'informations dans l'objectif de relever les défis inhérents aux flux migratoires en Afrique, ajoute la même source. Le CPS souligne, à cet égard, l'importance de la collaboration entre ledit observatoire et les initiatives existantes, dont le Centre opérationnel régional de Khartoum et l'Initiative pour la Corne de l'Afrique dans le but de développer la collaboration et l'échange d'informations et lutter contre les crimes liés à la migration. Echéances futures Dans un message adressé au 30e Sommet de l'UA, le roi Mohammed VI avait aussi proposé, dans le cadre de l'Agenda africain pour la migration, la création d'un poste d'Envoyé spécial de l'UA chargé de la migration. Son action sera de «coordonner les politiques de l'Union dans ce domaine». Plus globalement, faisait remarquer le souverain, l'Agenda africain pour la migration «peut instruire le processus d'élaboration du Pacte mondial pour des migrations sûres, ordonnées et régulières». Enfin, il est à noter que le Maroc abritera la Conférence intergouvernementale d'adoption du Pacte mondial ainsi que le Forum global pour la migration et le développement en décembre 2018. À ce propos, le roi Mohammed VI promet que le royaume «s'engage à faire de ces rencontres multilatérales une tribune pour l'Afrique».