Le royaume siège a entamé, le 1er avril, un mandat de deux ans au sein du Conseil de paix et de sécurité (CPS) de l'Union africaine. La prévention et la lutte contre le terrorisme y seront ses priorités. Le Maroc siégera, à partir du 1er avril 2018, au Conseil de paix et de sécurité (CPS) de l'Union africaine (UA) pour un mandat de deux ans que le Maroc entend inscrire dans le cadre de la consolidation des efforts et actions visant à contribuer, de manière constructive et positive, à la paix et à la sécurité en Afrique, indique un communiqué du ministère des Affaires étrangères et de la coopération internationale (MAECI). La diplomatie marocaine voit son l'élection du Maroc au CPS, lors du dernier sommet de l'UA tenu en janvier 2018 à Addis-Abeba, comme «un gage de confiance, de crédibilité et d'estime vis-à-vis de sa stratégie africaine». Construction de la paix Selon le MAECI, le royaume inscrit son mandat au sein du CPS dans le cadre de la consolidation des efforts et actions visant à contribuer, de manière constructive et positive, à la paix et à la sécurité en Afrique. «L'Afrique est confrontée à de multiples défis sécuritaires complexes qui requièrent une action commune et concertée et un engagement indéfectible de la part des Etats africains et de l'ensemble des parties prenantes, en faveur du maintien et de la consolidation de la paix et de la sécurité durables», poursuit la même source. Pour le ministère des Affaires étrangères, l'agenda africain commun doit se focaliser sur les situations de conflit et de crise pressantes et prioritaires, qui constituent une menace réelle à la paix et à la sécurité en Afrique, tout en favorisant une démarche globale et inclusive, notamment à travers la diplomatie préventive, la médiation et les bons offices. Priorités Dans un contexte africain marqué par l'interdépendance des menaces sécuritaires à la paix et à la sécurité, le Maroc accordera, au cours de son mandat au CPS, «Une place prioritaire aux questions de la prévention et de la lutte contre le terrorisme et l'extrémisme violent», annonce le MAECI. La reconstruction post-conflit sera également érigée en priorité, en vue de fédérer les efforts collectifs des Etats membres du Conseil et trouver des réponses concrètes immédiates à ces problématiques. L'action et la démarche du royaume privilégieront également le développement socio-économique et la coopération Sud-Sud, qui constituent un axe majeur et une condition sine qua non de la paix, de la stabilité et de la prospérité en Afrique. Le Maroc accordera aussi une attention particulière à d'autres thématiques émergentes, à l'instar de la sécurité humaine, la sécurité alimentaire et la sécurité environnementale. De même, le royaume envisage de contribuer, de manière constructive et responsable, aux efforts consentis pour la réforme du CPS, à l'amélioration de ses méthodes de travail, en vue de consacrer l'appropriation de cet organe par les Etats membres, et consolider son rôle et sa mission dans la prévention et la résolution des conflits en Afrique, assure le ministère. Mohcine Jazouli rencontre les ambassadeurs africains à Rabat Le nouveau ministre délégué chargé de la Coopération africaine, Mohcine Jazouli, a eu un premier contact avec le groupe des ambassadeurs africains accrédités au Maroc. Cela s'est passé lors d'une réception organisée mardi 27 mars à Rabat. À cette occasion, les diplomates du continent en poste au Maroc ont exprimé leur «espoir concernant les performances du Maroc dans les transformations industrielles impliquant davantage les grands ensembles régionaux comme la CEDEAO». Pour Ismaila Nimaga, ambassadeur de la République centrafricaine, doyen du corps diplomatique et du groupe des ambassadeurs africains accrédités au Maroc, «cette dynamique contribuera efficacement à enrichir la plus grande Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECA) de l'expérience qu'il a accumulée dans de nombreux secteurs». Le diplomate a saisi cette occasion pour souligner que «le mérite de l'honneur fait à notre Afrique revient au roi Mohammed VI qui confirmait déjà à Addis-Abeba que c'est à l'Afrique que le Maroc veut donner le leadership, et la décision du souverain de créer «un ministère chargé des Affaires africaines et de l'investissement».