Sortie très attendue ce matin de Abdelilah Benkirane. Que faut-il retenir ? Le PJD ne lâchera pas le portefeuille de l'Economie et des finances. Quant aux ministres de l'Intérieur et celui des Affaires étrangères, le chef de file du prochain gouvernement s'est montré prêt à faire des concessions. En tout cas, avec l'Istiqlal (60 sièges), le Mouvement (32 sièges) et le PPS (18 sièges) à ses côtés, le PJD a enfin sa majorité, avec un total de 217 sièges sur les 395. La nouvelle coalition gouvernementale constituée par le chef de gouvernement désigné représente ainsi 55% des sièges de la première Chambre. A ces sièges s'ajoutent également ceux de quatre autres partis politiques qui se sont engagés à soutenir les efforts de Benkirane pour la formation d'un nouveau cabinet et à «contribuer de façon effective à incarner les aspirations du peuple marocain au changement et aux réformes essentielles». Il s'agit des partis du Mouvement démocratique et social, de l'action, d'Al Ahd addimoucrati et du Renouveau et de l'équité. Ils sont donc 224 députés à rejoindre les rangs du PJD, soit 57% du nombre total de sièges du Parlement. Bien qu'on soit bien loin du scénario de départ, qui sous-entendait une alliance avec les partis de la Koutla, Benkirane parvient finalement à constituer sa majorité. Si le secrétaire général du parti de la lampe vient donc d'achever la première phase des consultations pour la formation de l'équipe gouvernementale, c'est un autre chantier qui attend Benkirane. Une réunion est prévue à ce titre dans le courant de cette semaine, avec le secrétaire général du parti de l'Union constitutionnelle, avant d'aborder l'attribution des portefeuilles ministériels aux partis formant la nouvelle alliance gouvernementale.