Bien que les appels d'offre relatifs aux terrassements et aux travaux de gros œuvres du CHU d'Agadir aient été octroyés depuis plus de deux ans, le projet n'arrive toujours pas à sortir de terre. Près de deux années après la sélection de l'adjudicataire du second appel d'offre ouvert n° 01/2016 relatif aux travaux du gros et seconds œuvres du Centre hospitalier universitaire (CHU) d'Agadir, le projet attendu pour le développement des capacités de soins tertiaires n'arrive toujours pas à sortir de terre. Sur le terrain, rien n'indique que le démarrage des travaux sera effectué à court terme puisque l'ouverture du chantier n'est pas encore opérée au niveau de la parcelle jouxtant la faculté de médecine. Pourtant, le ministère de l'Equipement, du transport et de la logistique qui est le maître d'ouvrage délégué a procédé, le 20 avril 2016, à l'ouverture des plis du marché du gros et second œuvre alors que les travaux de la commission de sélection de l'adjudicataire ont été achevés le 13 mai 2016 à travers la sélection du groupement d'entreprises composé respectivement de TGCC SA et JET Contractors SA suite à l'examen des offres administratives, techniques et financières des sociétés ayant déposé leurs dossiers. Plus, les plis relatifs au 1er appel d'offre (n°48/2015) sur offre de prix concernant le lot des terrassements généraux et le recalibrage des chaâbas a été également octroyé à l'entreprise d'exécution des travaux publics «SEEG». Il va sans dire aussi que sur le plan réglementaire, le décret portant création du CHU d'Agadir n'est pas encore publié au Bulletin officiel alors que la 2e promotion des étudiants en médecine au sein de la Faculté de médecine et de pharmacie attendent toujours l'opérationnalisation du CHU puisque 80% de leurs études se font via des travaux pratiques tandis que les hôpitaux d'Agadir et Inezgane ne sont pas assez qualifiés pour recevoir ces travaux pratiques. Et aujourd'hui en attendant l'équipement complet de la faculté de médecine et de pharmacie, les étudiants reçoivent leurs cours théoriques dans le nouveau complexe universitaire sis à proximité de la faculté des sciences juridiques, économiques et sociales tandis que les postes budgétaires dédiés à cet établissement de formation et recherche scientifique n'ont pas dépassé 10 postes lors des trois dernières années. Pour rappel les deux projets, à savoir la faculté de médecine et de pharmacie et le CHU de pharmacie ont bénéficié d'une convention de financement revêtant la forme d'un don qui a été conclu entre le Maroc et le Fonds saoudien de développement (FSD) lors de la Conférence internationale sur le financement du développement en Ethiopie. Le montant d'investissement global mobilisé pour la faculté de médecine et de pharmacie est de l'ordre de 310 MDH, tandis que celui du CHU d'une capacité de 867 lits frôle 1,1 MMDH sans compter les études et les équipements.