La Société africaine d'endocrinologie métabolisme nutrition (SAEMN), en collaboration avec la Société marocaine d'endocrinologie, diabétologie et nutrition (SMEDIAN), organise le 2e congrès de la SAEMN prévu du 28 février au 3 mars au Palais de Congrès à Marrakech. Placé sous le thème «l'endocrinologie et la diabétologie en Afrique», cet événement scientifique regroupera près de 600 professionnels de la santé venus de plusieurs pays afin d'échanger et réfléchir ensemble sur les moyens d'accélérer la réflexion et renforcer davantage les moyens de combattre les maladies endocrinologiques, nutritives et le diabète. La thématique centrale n'est pas fortuite. Elle relève de l'urgence de s'insurger et s'unir pour l'efficacité face au ravage du diabète sur le continent. «La maladie est responsable de près de 10% des décès en Afrique», alertent des chercheurs et médecins. «Les endocrinologues et diabétologues que nous sommes sont les premiers à voir les dégâts», souligne Hamdoun Lhassani, président de la SMEDIAN qui insiste sur «l'urgence d'une synergie pour plus d'efficacité» face à une situation alarmante. De sa part, la Fédération internationale du diabète (IDF) estime aujourd'hui à plus de 415 millions le nombre de personnes vivant avec le diabète dans le monde, dont plus de 77% dans les pays à faible et à moyen revenus, pour un coût estimé par IDF Diabètes Atlas à 673 milliards de dollars annuel. «D'ici 2040, on dénombrera 642 millions de malades, dont plus de 42 millions en Afrique. Le diabète est la cause de 5 millions de décès par an, soit une mort toutes les 6 secondes. C'est aussi la première cause de cécité, mise sous dialyse ou amputation non traumatique, alors même que les maladies non transmissibles (MNT) sont déjà responsables de 69% des décès dans le monde», souligne la fédération.