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Les périodes estivales...peu propices pour le dirham
Publié dans Les ECO le 22 - 01 - 2018

Abdelmalek Benabdeljalil, Directeur BMCE Capital Markets
Le 15 janvier 2018, le Maroc a entamé un nouveau virage par rapport à sa politique de change. La parité du dirham est désormais déterminée à l'intérieur d'une bande de fluctuation de ±2,5%, contre ±0,3% auparavant. La migration vers cette nouvelle réforme de change s'est déroulée sans grandes embûches, selon les différentes salles de marché de la place. Abdelmalek Benabdeljalil, directeur BMCE Capital Markets revient sur cette première semaine de flexibilité.
Les Inspirations ECO : Quel est le bilan de cette première semaine ?
Abdelmalek Benabdeljalil : La réforme du marché de change s'annonce de manière très positive puisque le marché financier est suffisamment développé au Maroc pour permettre cette flexibilité. Nous avons actuellement des banques qui sont solides et capables de supporter une réforme de cette envergure, en plus d'être soutenue par une Banque centrale bien organisée. Celle-ci a fourni, au préalable, énormément d'efforts pour accompagner et préparer le marché afin d'effectuer une migration sans accrocs. Au niveau de la BMCE Bank Of Africa, la salle de marché a accueilli cette réforme de façon très favorable.
Comment se fait-il que la valeur du DH n'ait pas connu de changements majeurs après le passage au nouveau régime ?
C'est une question d'offre et de demande qui sont plutôt bien équilibrées. Les importations sont couvertes par les exportations avec des réserves de change qui assurent la couverture d'environ 6 mois d'importations. Ce qui nous vaut une balance commerciale positive. C'est pour cela que la valeur du dirham est restée à l'équilibre mais cela ne veut pas dire que le dirham ne va pas évoluer dans le temps...On verra comment il va évoluer, mais une chose est sûre c'est qu'il évoluera au sein de la bande (± 2,5%). L'écart de 5% est loin d'être alarmant pour l'économie dans son ensemble...Cette bande pourrait avoir un impact sur l'inflation voire diminuer le pouvoir d'achat du grand public pour changer d'une manière structurelle notre balance commerciale. Il ne s'agit là que d'une première étape. La Banque centrale prendra le temps d'évaluer les mesures et l'impact de cette première étape avant de procéder aux différentes étapes. Sachant que la feuille de route tracée à plus au moins long terme -horizon 5 à 10 ans -, pour qu'au final le DH devienne plus au moins flottant. Pour cela, il y a des pré-requis comme l'ancrage du dirham au panier euro/dollar et ceci dans les mêmes proportions (60% Euro, 40% Dollar). Il n'y aura pas de grandes surprises quand à l'évolution du Dirham face aux principales. De toute façon, aujourd'hui, il est encore trop tôt pour tirer des conclusions.
Suivant quel cas le dirham pourra-t-il connaître des variations «dangereuses» ?
Le dirham peut aller vers la bande supérieure ou inférieure lorsqu'il y a une pression trop importante sur la demande de la devise. La pression à la hausse sera ressentie lorsqu'on a une demande des importateurs très importante comparée aux exportateurs et inversement, lorsque l'offre sera plus abondante que la demande. Ce sera le cas peut-être pendant les périodes estivales où on a des transferts de MRE plus importants que les sorties de devises.
Êtes-vous assez préparés pour ces «scénarios catastrophes»
Toutes les banques procèdent à des stress-test relatifs à la variation maximale que peut subir le dirham. Cela concerne les systèmes d'informations et sur les portefeuilles gérés par ces établissements bancaires. Nous sommes suffisamment bien outillés pour faire face à ces scénarios catastrophes. Je rappelle que ces procédures ne sont pas des politiques individuelles qui concernent chaque établissement, mais c'est imposé par la Banque centrale grâce à l'adoption des règles prudentielles baloises.
Les demandes de couvertures ont-elles été plus conséquentes que d'habitude ?
Non, il n'y en a pas eu plus qu'avant la flexibilisation. Les gens ont bien accueillis la réforme. Il y a eu plusieurs questions posées par les opérateurs, auxquelles ont a essayé de répondre et d'éclairer au maximum sur la réforme. Certaines entreprises ont voulu couvrir leurs importations mais pas dans des proportions supérieures à ce que l'on a connu auparavant.
Comment peut-on gérer la composante pétrole avec ce nouveau régime ?
Nous savons que le pétrole est une variable très volatile sur le marché internationale puisqu'il fluctue de manière importante. Aussi, 30% de nos importations sont liées à l'énergie fossile. Cette volatilité inquiète les opérateurs et les économistes qui essaient de comprendre les mécanismes de développement du marché marocain puisque c'est la seule grosse variable qui pèse sur notre balance commerciale et notre balance de paiements...La solution donc est de se diriger vers un mix énergétique plus efficient. C'est pour cela que vous voyez le Maroc s'engager dans des projets tels que le plan gazier, la feuille de route énergétique, la diversification des sources d'énergies et le solaire...
Ce régime n'impacte-t-il pas l'adhésion du Maroc à la CEDEAO ?
L'ouverture du Maroc passe indéniablement par l'ouverture de son système financier, par l'adoption d'une monnaie ouverte et qui dépend de l'offre et la demande, mais cela n'entame en rien notre décision d'adhésion à la CEDEAO et donc d'adhésion à une zone monétaire beaucoup plus élargie. Sachant qu'au sein même de cette zone économique, il y a plusieurs pays qui ont adopté plusieurs systèmes de change différents. Le Nigéria a une monnaie totalement flottante, le Naira alors que la zone UEMOA a adopté une parité fixe par rapport à l'Euro (FCFA). Il est clair que l'adhésion à une zone économique n'entame en rien les disparités au niveau des politiques de change, commerciales ou budgétaires.


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