Par temps de pluie, la conduite automobile change et les risques d'accident augmentent. Pour rouler en toute sécurité dans des conditions difficiles pour le conducteur et contraignantes pour sa monture, voici nos conseils. Les récentes pluies nous le montrent clairement: conduire sur route mouillée et avec une visibilité altérée par un ciel pluvieux n'est pas une partie de plaisir. C'est même une difficulté qu'il faut surmonter au quotidien histoire d'éviter le pire, à savoir un accident mortel, et le «moins pire» comme une carrosserie froissée suite à un accrochage. Les conducteurs et notamment les plus jeunes doivent prendre en compte une série de paramètres et de recommandations pour une conduite hivernale saine. Vérifier pneus et essuie-glaces Sous la pluie, l'état du véhicule est crucial et en particulier deux de ses organes: les pneus et les balais d'essuie-glaces. Il est donc conseillé de régulièrement vérifier leur niveau d'usure. Pour garantir une bonne visibilité par temps pluvieux, les balais doivent être à la fois propres et en bon état. Les gommes, elles, doivent non seulement ne pas être abîmées (écorchure, bosse...), mais aussi ne pas présenter une importante usure. Celle-ci se constate au niveau des rainures sur la bande de roulement. À moins de faire examiner ses pneus par un professionnel, il est possible de mesurer la profondeur de ces creux soi-même à l'aide d'une pièce de monnaie que l'on insère verticalement dans une rainure. Une pièce de 50 centimes, par exemple, doit se recouvrir sur un quart de sa superficie et la rainure être profonde d'au moins 3 mm. En fait, cette profondeur est un élément sécuritaire essentiel sous la pluie, car ce sont précisément ces rainures qui évacuent l'eau que traverse le pneu et réduisent le risque d'aquaplaning, c'est-à-dire une glissade due à une perte de contact (du pneu) avec la surface de la route. Faut-il le rappeler, les pneus constituent le premier point de contact entre le véhicule et le sol. C'est pour cela aussi qu'ils doivent être maintenus à la bonne pression. Le contrôle de celle-ci doit se faire à froid et non après que le véhicule ait roulé pendant plus d'une heure. Des roues sous-gonflées ne parviennent pas à évacuer suffisamment l'eau de pluie, ce qui diminue leur niveau d'adhérence et, partant, augmente le risque d'aquaplaning. Garder ses distances Ces vérifications faites, il faudra ensuite doubler de vigilance une fois au volant. Les objectifs sont multiples: voir, être vu, freiner à temps ou encore, ne pas surprendre les autres automobilistes. Comment? En évitant tout freinage brusque et en révélant suffisamment à l'avance son intention de changer de direction, via les clignotants. Il faut aussi comprendre que sous les premières pluies, la chaussée devient aussitôt glissante et les gommes pas assez adhérentes quand elles sont encore froides. Il est donc impératif de modérer sa vitesse et de garder une bonne distance de sécurité avec le véhicule qui précède. Sur une autoroute fortement arrosée, faites attention aux camions et véhicules qui vous doublent. Leur dépassement peut entraîner d'importantes éclaboussures qui réduisent temporairement -mais fortement- la visibilité. C'est là que la cadence accélérée des essuie-glaces s'avère des plus utiles et même salvatrice. En cas de brouillard, allumez les feux de croisement et les phares antibrouillard (si votre véhicule en est équipé) et roulez plus lentement. Enfin, à ceux qui ont la possibilité de retarder leur déplacement (en voiture) jusqu'à ce que le plus gros de la pluie soit passé, nous recommandons vivement de le faire. Il y va parfois de leur vie.