Bien qu'elles soient beaucoup plus rudes ailleurs qu'au Maroc, les conditions météorologiques hivernales doivent être prises au sérieux par les automobilistes. Qu'il s'agisse des organes du véhicule ou de la façon de rouler, conduire sur sol froid et mouillé impose une série de mesures spécifiques. Pourquoi ? Pour plusieurs raisons. A commencer par la température du revêtement goudronné. A partir de 7, voire 10 °C, la gomme d'un pneu durcit ou tout au moins reste rigide, mais perd en tout cas de son efficacité. Du coup, les distances de freinage ne sont pas les mêmes qu'en été. Mieux encore, sur chaussée mouillée les distances de freinage sont, au minimum, multipliées par 2 ! De même, la stabilité de trajectoire d'une voiture dans un virage est dépendante de la tenue de cap du pneu et de sa capacité à supporter sans dérive d'importants efforts transversaux. Un paramètre qui implique directement l'état du pneu. A ce titre, il est fortement recommandé de bien vérifier son niveau d'usure. Comment ? En mesurant la profondeur de ses rainures, soit par un professionnel, soit à l'aide d'une pièce de monnaie (voir photo). La profondeur des sculptures, doit être supérieure à 1,6 mm. Sans quoi, le conducteur qui évolue sur une chaussée recouverte d'eau risque tout simplement de perdre le contrôle de son véhicule et de se retrouver dans le décor. En outre, sous la pluie plus que sous le soleil, il est encore plus exigeant de vérifier le circuit du freinage et en particulier l'état des plaquettes. Autre organe à ne pas omettre lors d'un check-up en ce début d'année : la batterie. Le froid est sans pitié pour le fournisseur officiel de l'électricité d'une auto, qui devient un élément absolument vital en hiver. Il faut savoir qu'une batterie perd presque le tiers de sa puissance lorsque la température avoisine le point de congélation. Une hypothèse plus probable et même courante dans les pays froids. Au Maroc, il est simplement recommandé de jeter un coup d'œil aux bornes de la batterie, s'assurer qu'elles sont libres de toute corrosion et que les câbles sont bien en place. Certains mécaniciens conseillent de remplacer une batterie lorsqu'il reste moins d'une année à sa garantie. Puis surtout, le plus important en hiver, c'est de voir et être vu. Une question à laquelle sont étroitement liés l'éclairage (phares/feux) et la visibilité (essuie-glaces, désembuage). Là encore, il est impératif de vérifier le bon fonctionnement de tous ces équipements. Les lames d'essuie-glace doivent pouvoir balayer le pare-brise complètement et sans laisser de traces. Si ce n'est pas le cas, il est alors temps de les remplacer. De même, il est primordial que le réservoir du liquide lave-glace soit toujours suffisamment plein. Les pluies ne «lavent» pas systématiquement un pare-brise. Inspectez également les blocs de phares et toutes les fonctions des feux arrière (freinage, antibrouillard, clignotants…). Enfin au volant, ayez les bons réflexes et soyez plus vigilants que d'habitude. Par temps pluvieux, allumez les feux de croisement pour être vu le jour et les feux antibrouillard pour l'être autant la nuit. Evitez les coups de volant violents et les changements de direction intempestifs. Réduisez votre vitesse, augmentez les distances de sécurité et adoptez une conduite sans à-coups. Même si vous roulez sur un long trajet, évitez d'utiliser le régulateur de vitesse. Car –et ce sera le mot de la fin–, conduire en hiver exige de vous d'avoir à tout moment le plein contrôle du véhicule.