Coup d'envoi lundi à Rabat de la 21e édition de Dabateatr Citoyen. Au menu de cette édition qui prendra fin le 10 décembre, trois activités principales, en l'occurrence Dabamusica, arts vivants et Lkhbar Fl'masrah. Une programmation éclectique attend donc les amateurs de musique et de théâtre. En effet, Dabamusica revient avec des rythmes chaleureux. Tarab y Duende, tel est le nom du spectacle qui sera présenté ce soir. Mixant des rythmes de flamenco avec des inspirations de jazz et des musiques de l'Atlas, ce spectacle est animé en trio par Simo Baazzaoui (guitare), Adam Hakiki (percussions) et Imad Baraka (ney). Ces trois musiciens, grâce à des compositions inspirées de la musique classique espagnole et de musiques traditionnelles du Haut-Atlas, ne manqueront pas de transporter le public dans un univers où le métissage culturel est le mot d'ordre. Côté théâtre et après la présentation hier de la pièce «The zoo story», le public de cette édition a rendez-vous demain avec «Onze minutes». Présentée par la troupe «Spectacle pour tous» d'après une œuvre de l'écrivain Paulo Coelho, «Onze minutes» relate l'histoire de Mariam, une jeune Marocaine qui fait la connaissance d'un Suisse qui lui propose de devenir danseuse... Les élections vues par les artistes ! À l'instar des éditions précédentes, Lkhbar Fl'masrah explore encore une fois un thème d'actualité. En effet, cette édition est consacrée aux élections. La nouveauté demeure toutefois la participation de bon nombre d'enfants aux ateliers d'initiation au théâtre Dabatelier. Quatre saynètes, écrites dans ces ateliers dirigés par Driss Ksikes et mises en scène par Mohamed Zouhir, seront présentées vendredi et samedi. «Semsar Land», la première saynète, met en scène un parrain, un commissaire et un semsar qui officient devant une urne poubelle. Un seul but les réunit : un siège à tout prix. La deuxième saynète met l'accent sur «l'arbre stérile de la démocratie», tandis que la troisième raconte l'histoire de ce metteur en scène de comédie musicale qui, désespéré de voir ses comédiens aphones, après avoir vendu leurs voix, fait irruption dans un studio et demande au régisseur de lui fournir toutes les voix et sons possibles... Enfin, le dernier sujet traité n'est autre que le mur bariolé de symboles de la campagne électorale. Les enfants habitués à le squatter s'en emparent alors et détournent le tout pour imposer la loi du jeu d'enfants aux adultes. Autant de sujets relatifs aux pratiques adoptées par les citoyens durant la campagne électorale. Rappelons que Dabateatr avait dédié l'édition du mois de novembre à la migration.