Le réseau de fibre optique de l'opérateur a dépassé en ce début d'année 10.000 km. Ce qui a permis de raccorder plus de 12.000 foyers. Inwi annonce par la même occasion sa volonté de continuer «le combat» du dégroupage. Son projet Marwan, qui a bouclé une année, a permis de doter 80 établissements universitaires de réseaux de très haut débit. Dans le secteur des télécoms, la fibre optique est une opportunité de développement à la fois infrastructurelle et commerciale indéniable. Cela fait très longtemps que les opérateurs l'ont compris. Au Maroc, Inwi poursuit le développement de son réseau de fibre optique qui a dépassé en ce début d'année les 10.000 km. Grâce à ce réseau, Inwi a réussi à raccorder, pour le moment plus de 12.000 foyers. Dans le même élan, l'opérateur annonce en ce sens un programme d'investissement 2018, «plus soutenu». Les chiffres cités plus haut risquent donc d'être mis à jour dans les mois à venir. Au-delà d'une perspective de développement, le choix d'étendre ce réseau semble s'inscrire dans une stratégie d'entreprise globale d'Inwi. Cette stratégie se décline sur plusieurs fronts, y compris la 4G et l'ADSL. «Cette vision consiste à mobiliser tous les modes de connexion disponibles pour raccorder rapidement le plus grand nombre de clients à Internet. Cela inclut bien sûr la fibre optique mais aussi l'ADSL, la 4G et le Vsat», souligne l'opérateur. Globalement, il s'agit, pour tous les opérateurs télécoms, de solutions complémentaires adoptées dans la grande mue du secteur vers des technologies plus performantes. «La fibre et l'ADSL sont, avec les autres modes de connexions (4G et Vsat), des technologies complémentaires pour réussir un mix technologique efficace et inclure toutes les régions du royaume dans le progrès que permet Internet et les technologies de l'information en général», explique Rachid Mechahouri, directeur technique chez Inwi. De toutes les manières, investir tous les modes de connexion et adopter les technologies télécoms les plus performantes sont des points communs de tous les trois opérateurs présents sur le marché. Un constat auquel échappe le dégroupage, un champ de bataille «concurrentiel» particulier, le moins que l'on puisse dire. Le dégroupage, l'autre champ de bataille «Le dégroupage est un impératif pour la fourniture du service ADSL ou VDSL. Partout dans le monde, la paire de cuivre de raccordement des foyers est une infrastructure non-réplicable. C'est en effet un non-sens économique et urbanistique de penser que chaque nouvel opérateur télécoms pourrait créer ses propres accès cuivrés dans nos villes et nos campagnes», souligne Rachid Mechahouri. Cette déclaration du directeur technique d'Inwi fait ressurgir un long débat qui défraie la chronique au sein du secteur des télécoms depuis longtemps. Après avoir saisi l'ANRT, il y a presque une année, pour contester le «monopole» d' IAM sur le dégroupage et l'accès aux infrastructures de raccordement, l'opérateur persiste et signe. «Inwi est déterminé à continuer le combat du dégroupage. Nous rappelons, dans ce cadre, la nécessité et l'urgence de résoudre cette question ainsi que celle de l'accès à la paire de cuivre de raccordement du foyer», comme le précise Inwi. Le réseau Marwan En ce début d'année, Inwi fait le point sur le réseau universitaire Marwan, douze mois après son lancement. Ce réseau universitaire «très haut débit» a permis de raccorder en fibre optique environ 80 établissements d'enseignement supérieur. Ces établissements ont ainsi bénéficié d'installations informatiques ayant des débits entre 100 MBS et 5 GBS. «Le réseau Marwan est un projet structurant. Il permet d'améliorer l'infrastructure télécoms dans notre pays. C'est le fruit d'une expertise 100% marocaine. Ce projet constitue tout simplement le réseau de fibre optique le plus puissant du Maroc, et un modèle d'architecture particulièrement exemplaire qui rivalise en performance avec ses pairs européens», explique Mechahouri.