De nombreux jeunes migrants marocains attendent aux alentours de Mélilia, pour pouvoir accéder à l'enclave, première étape avant de prendre le large. Les mineurs marocains donnent du fil à retordre aux autorités de Mélilia. Le gouvernement de la ville vient d'émettre son premier coup de gueule de l'année au sujet de ce collectif, peu apprécié intra-muros. Selon le conseiller en charge du département du bien-être social au gouvernement du préside oriental, Daniel Ventura (PP), environ 3.000 jeunes candidats à l'immigration clandestine d'origine marocaine font le guet devant les portes de l'enclave. Ces adolescents attendent patiemment le moment propice, pour tromper la vigilance des agents postés aux frontières et accéder à la ville. Toutefois, l'enclave n'est qu'une étape dans le projet migratoire de ces jeunes. De fait, ceux-ci multiplieront les tentatives jusqu'à pouvoir s'infiltrer au fond d'un camion ou un autocar, ayant comme destination la péninsule ibérique. Le membre du gouvernement de Mélilia a estimé que cette présence des jeunes migrants, rôdant aux alentours des frontières attirerait davantage de candidats à la migration irrégulière. Selon les données recoupées par le gouvernement local, le nombre des enfants d'origine marocaine, présents actuellement au pays basque et en Catalogne et ayant pu rejoindre l'Espagne à partir de Mélilia, a quadruplé. À cette occasion, le responsable a lancé un nouvel appel aux autorités marocaines afin que celles-ci viennent à la rescousse de ces jeunes migrants. Le gouvernement du PP de Mélilia a estimé que ces enfants doivent être remis à leurs familles au Maroc. À travers cette nouvelle sortie, le département en charge de ce dossier veut éviter une nouvelle hausse du taux d'occupation du centre d'accueil des mineurs, comme ce fut le cas en 2017. En effet, durant l'exercice précédent, le principal centre d'hébergement des migrants mineurs a accueilli plus de 1.500 pensionnaires. Un chiffre qui dépasse les 300 personnes est le nombre de jeunes migrants hébergés en 2016. Toutefois, le séjour de ces candidats à la migration est court, vu qu'ils préfèrent rester aux alentours du port, à la recherche de l'opportunité adéquate pour traverser le Détroit. Pour le gouvernement de Mélilia, le Maroc devrait assumer ses responsabilités et accepter de rapatrier les mineurs ayant déjà franchi les frontières, et ce en vertu de l'accord de rapatriement signé entre les deux gouvernements. À souligner que les agents espagnols avaient avorté une tentative collective d'accéder à l'enclave, menée par un groupe de jeunes mineurs, à travers le poste-frontière de Bni-Ansar. Ces tentatives désespérées de franchir la frontière ne sont pas dénuées de risque. Des accidents mortels ont eu lieu en 2017, où des jeunes candidats à la migration ont perdu la vie, cachés sous un camion ou écrasés par un véhicule.