Melun, mercredi 20 décembre, au matin. Des musulmans de Torcy sont venus soutenir l'imam suppléant lors de l'audience au tribunal de grande instance (à droite, avec la pochette bleue). LP/Julie Olagnol Accusé de prosélytisme, l'imam suppléant marocain de la mosquée de Torcy, Mohamed Tlaghi, pourrait être expulsé de la France. La décision d'expulsion de Tlaghi est venue suite à un verdict unanime d'une Commission d'expulsion composée de magistrats. Pour cause : l'imam marocain (50 ans) aurait «légitimé le djihad dans ses prêches». Selon son avocat, Me Gilles Devers, Tlaghi «aurait violé des principes fondamentaux de la République». Cela dit, l'affaire n'est pas nouvelle ! Cette décision n'est que la suite de celle qui l'a précédé il y a quelques mois de là à savoir, la fermeture administrative dans le cadre d'un état d'urgence par le préfet de Seine-et-Marne, le lundi 10 avril 2017, de la mosquée Rahma (Torcy). Cette dernière, soupçonnée de représenter «une menace grave pour la sécurité». «Ce lieu de référence influent de la mouvance salafiste, prônant un islam rigoriste, représente, par les propos qui y sont tenus et par son influence, une menace grave pour la sécurité et l'ordre public», avait justifié le préfet de Seine-et-Marne dans ledit arrêté. Aussi, elle vient juste après le démantèlement de la cellule terroriste «Cannes-Torcy» dont les membres ont été condamnés par la Cour d'assises spéciale de Paris - après un procès-fleuve - à des peines allant de 1 an à 28 ans de prison. Il est à rappeler que Mohamed Tlaghi, également professeur de mathématiques au lycée Jean-Moulin de Torcy, avait été suspendu de l'Education nationale après avoir, selon des médias français, refusé un «temps d'échange en classe, après les attentats du 13 novembre 2015 en France».