Après l'épisode des Fifagates, les soupçons de corruption au sein de la Fédération espagnole de football peuvent coûter très cher à l'Espagne. Selon les médias espagnols, la Fifa a envoyé un avertissement à la fédération espagnole de football (RFEF) pour condamner les ingérences gouvernementales au sein de la fédération. La Fifa a menacé de fait l'Espagne d'une exclusion du Mondial 2018 de football en Russie. L'Espagne est accusée d'ingérence gouvernementale suite à un appel à de nouvelles élections pour choisir le nouveau président de la RFEF. L'épisode remonte à la suspension de l'ancien président de la RFEF, Angel Maria Villar, par le Conseil supérieur du sport espagnol. Il est soupçonné de corruption et a été remplacé par Juan Luis Larrea. Mais le mois dernier, son bras droit Luis Rubiales, a lancé une motion de censure contre la présidence de la RFEF, avec l'objectif affiché d'être élu président lors de l'examen de cette motion le 16 janvier prochain. Un appel aux élections qui passe mal à la Fifa. Pour l'instance qui gère le football mondial, «toutes les fédérations membres doivent administrer leurs affaires de manière indépendante». La Fifa n'avait pas hésité à suspendre le Koweït en 2015 pour les mêmes raisons. L'Espagne avait déjà été menacée d'une suspension en 2008 ce qui l'aurait privé d'une non-participation à l'Euro 2008, qu'elle a finalement pu disputer et même remporter. Selon le journal espagnol, El Pais, les ingérences du gouvernement espagnol dans les affaires de la RFEF pourraient provoquer «la suspension de l'Espagne comme membre associé de la Fifa et l'expulsion de celle-ci de toutes les compétitions auxquelles elle participe». La RFEF et le gouvernement espagnol ont néanmoins assuré que la participation de la Roja au Mondial 2018 n'était pas remise en cause et qu'une réunion conciliatrice se tiendrait bientôt.