Dix pays africains, dont le Maroc, ont pris part à cet événement qui, depuis sa première édition, se veut un point de rencontres entre les organisations internationales, nationales, régionales et locales, ainsi qu'entre les autorités de différents pays, en particulier d'Afrique subsaharienne pour débattre des besoins en ressources aquatiques ainsi que des améliorations et des connaissances technologiques que les pays africains peuvent appliquer dans les domaines de l'eau et de l'énergie propre. La 5e édition d'Africagua, le Forum international sur l'eau et les énergies renouvelables, organisée par le gouvernement des Îles Canaries notamment son département de l'économie, de l'industrie, du commerce et de la connaissance, le gouvernement de l'île de Fuerteventura (Cabildo), Casa Africa et la Chambre de commerce de Fuerteventura, s'est tenue en début de semaine, les 6 et 7 novembre 2017, à Fuerteventura aux Îles Canaries. Lors de ce forum d'affaires international ouvert par le président du Cabildo (Conseil insulaire) de Fuerteventura, Marcial Morales, en présence de délégations de pays européens et africains, dont le Sénégal, invité d'honneur de cette 5e édition. Les participants ont pris part à un riche programme de conférences, d'ateliers, de tables rondes, de séminaires, d'expositions et de rencontres BtoB sur les opportunités offertes en Afrique en matière d'énergie renouvelable ainsi que sur les besoins généraux et potentiels dans le domaine de l'eau et des énergies renouvelables. En effet, dix pays africains, dont le Maroc, ont pris part à cet événement qui, depuis sa première édition, se veut un point de rencontres entre les organisations internationales, nationales, régionales et locales, ainsi qu'entre les autorités de différents pays, en particulier d'Afrique subsaharienne pour débattre des besoins en ressources aquatiques, ainsi que des améliorations et des connaissances technologiques que les pays africains peuvent appliquer dans les domaines de l'eau et de l'énergie propre. Le président du gouvernement insulaire de Fuerteventura (Cabildo de Fuerteventura) a profité de l'affluence pour déclarer. «Nous sommes dans une situation géographique privilégiée pour montrer nos forces dans les énergies renouvelables et la production d'eau», mais cette année, c'est le Maroc qui lui a ravi la vedette. En effet, c'est l'expérience du Maroc dans le domaine des énergies renouvelables et plus particulièrement dans le solaire qui était le plus visible lors des travaux de ce grand forum. Un grand zoom a été fait sur la titanesque centrale Noor de Ouarzazate, ce qui a fait dire aux organisateurs qu'avec ce projet, le royaume du Maroc figure désormais à la pointe des pays qui ambitionnent d'augmenter leur production d'électricité à partir des énergies propres. Lors de cette présentation, faite par l'Agence marocaine pour l'énergie durable (Masen) qui représentait le Maroc à ce forum, il a été rappelé que la Centrale Noor s'étend aux portes du désert sur 3.000 hectares et qu'avec une capacité de production électrique de plus de 500 mégawatts, c'est la pierre angulaire du vaste programme électrique marocain dédié aux énergies renouvelables qui prévoit de produire 42% de l'électricité du royaume, à partir des énergies propres à l'horizon 2020. Dans le domaine de l'eau aussi, le Maroc a des arguments solides à faire prévaloir. En effet, depuis son indépendance, le royaume s'est lancé dans la construction de grands barrages. Une politique renforcée par la mise en place d'une stratégie nationale de l'eau et dernièrement par un Plan national de l'eau destiné à renforcer la sécurité hydrique du pays (Voir encadré ci-dessous). Un Plan national de l'eau contre les Changements climatiques Les changements climatiques, la croissance des besoins en eau, la raréfaction des ressources hydriques ont placé le secteur de l'eau au Maroc au centre des intérêts des pouvoirs publics. Pour relever ce défi, le Secrétariat d'Etat chargé de l'eau a élaboré le Plan national de l'eau (PNE) comme prolongement de la Stratégie nationale de l'eau. Le plan en question se base sur plusieurs fondements, entre autres la gestion intégrée et concertée de la demande, le renforcement de la sécurité hydrique du pays, l'adaptation aux changements climatiques et la solidarité. En termes de chantiers prioritaires, ledit plan prévoit le recours aux eaux non conventionnelles, notamment le développement des stations de dessalement de l'eau de mer, la réutilisation des eaux usées épurées et la possibilité de transfert des eaux excédentaires pour rééquilibrer les bassins nord/sud. La poursuite de la politique de barrages, bien que moins avantageuse en termes de prospectives de développement, reste également prioritaire à court terme.