Organisé au Caire à la veille de la Journée mondiale de l'énergie, ce forum visait à proposer des solutions tangibles pour améliorer la coopération régionale dans les domaines de l'énergie et de l'action pour le climat et impliquer le secteur privé de manière plus active dans la transition énergétique euro-méditerranéenne. Le 19 octobre dernier, le Caire a abrité les travaux du tout premier Forum des entreprises pour l'énergie et le climat de l'Union pour la Méditerranée (UpM). Organisée par l'UpM sous l'égide du ministère égyptien de l'Electricité et des énergies renouvelables et de l'Autorité égyptienne pour les Energies nouvelles et renouvelables, la rencontre avait pour thème la création d'opportunités pour les énergies renouvelables en région euro-méditerranéenne en tant que facteur essentiel du développement socio-économique. Inauguré par le ministre égyptien de l'Electricité et des énergies renouvelables, Mohamed Shaker El-Markabi, le secrétaire d'Etat portugais à l'Energie, Jorge Seguro Sanches et le Secrétaire général de l'Union pour la Méditerranée, Fathallah Sijilmassi (photo), le Forum a réuni plus de 150 hauts fonctionnaires, des représentants de grandes sociétés privées et de startups évoluant dans le domaine des énergies renouvelables ainsi que des institutions financières internationales et des banques de développement venant des différents Etats membres de l'UpM. Les participants ont convenu de la nécessité de promouvoir au travers de la fédération des associations d'entreprises liées à l'énergie, la coopération dans la région euro-méditerranéenne afin d'encourager les initiatives du domaine privé dans le secteur de l'énergie. Ils ont également appelé à la mise en œuvre d'une plateforme de dialogue afin d'explorer le potentiel des partenariats public-privé de la région en tant qu'outil essentiel pour stimuler les investissements dans le secteur des énergies renouvelables. En outre, il a été suggéré d'intégrer les réseaux d'entreprises internationaux travaillant sur la transition énergétique tels que l'Alliance mondiale pour les technologies propres (World Alliance for Efficient Solutions) afin de reproduire et de développer de nouvelles solutions innovantes tant au niveau de la technologie que des modèles d'entreprises. Ledit forum a également été l'occasion de présenter plusieurs exemples d'investissements réussis tels que le projet labellisé par l'UpM Tafila Wind Farm qui couvrira 3% de la demande en électricité en Jordanie et constitue un modèle de bonne pratique pour les partenariats public-privé. Parmi les autres projets labellisés par l'UpM, il y a également le «Cadre des énergies renouvelables privées dans la région SEMed (SPREF)», promu par la BERD, lequel vise à stimuler le développement des marchés privés des énergies renouvelables en Egypte, en Jordanie, au Maroc et en Tunisie. Le SPREF captera le financement et mobilisera davantage d'investissements de tiers pour un montant pouvant s'élever à 834 millions d'euros afin d'éviter le rejet de 780.000 tonnes de CO2 par an. Dans la même lignée que la nouvelle feuille de route de l'UpM orientée vers l'action pour une coopération régionale renforcée signée à Barcelone, le 23 janvier 2017 et de la nouvelle Déclaration ministérielle sur l'Energie de l'UpM faite à Rome, le 1er décembre 2016, ce forum constitue une étape décisive dans les activités de la plateforme de l'UpM portant sur l'énergie renouvelable et l'efficacité énergétique, qui visent à mobiliser les investissements du secteur privé dans le secteur des énergies renouvelables. À cet égard, le Secrétariat général de l'UpM présentera les résultats d'une étude sur le financement de l'action climatique dans la région méditerranéenne, le 14 novembre prochain à l'occasion de la COP23 qui se tiendra à Bonn. Signalons que le forum de l'UpM a été organisé en collaboration avec «l'Observatoire méditerranéen de l'Energie» (OME) et l'Alliance mondiale pour les technologies propres (World Alliance for Efficient Solutions - WAES) avec le soutien financier du gouvernement suédois.