C'est en fin de semaine dernière que la Chambre des pêches maritimes de l'Atlantique centre d'Agadir (CPMA CA) a tenu son assemblée générale ordinaire. La rencontre a permis d'aborder un large éventail de questions d'intérêt commun. À ce titre, les professionnels de la pêche ont apprécié les dernières réalisations instaurées dans le cadre de la stratégie Halieutis. «Autant de chantiers qui auront un impact positif et qui permettront de garantir un développement durable du secteur», soulignent les professionnels. Par ailleurs et loin de cet optimisme affiché vis-à-vis de ces récents projets, ces derniers soulevé plusieurs obstacles, parmi lesquels le budget dédié à la Chambre des pêches maritimes qui ne répond guère à leurs attentes et qui réduit par conséquent l'efficacité des actions menées. De surcroît, la question de la commercialisation a été également soulevée. À ce propos, les professionnels s'accordent à dire qu'une réforme radicale doit être menée en ce qui concerne le mode actuel de commercialisation et de valorisation des captures des flottes côtières et artisanales. «La commercialisation demeure un problème majeur qui se pose. À l'opposé de la pêche hauturière qui commercialise directement ses produits, les pêches côtières et artisanales doivent impérativement passer par les halles, chose qui affecte notre activité et qui demeure contre la libéralisation du commerce et la liberté des prix dans laquelle le Maroc s'est engagé», explique Abderrahmane Sarroud, président de la Chambre des pêches maritimes de l'Atlantique centre d'Agadir. Force est de constater que ce système, actuellement mis en vigueur constitue de l'avis des professionnels un véritable obstacle entravant la concrétisation des objectifs de croissance et freine la dynamique dans le secteur. «La commercialisation telle qu'elle est réalisée actuellement, est à l'origine de la crise financière vécue dans un contexte de renchérissement des facteurs de production», précise-t-on auprès de la CPMA CA. Selon Sarroud, «il est judicieux de trouver d'autres alternatives de commercialisation et ce, en développant la chaîne de vente de façon à élargir son éventail, notamment au niveau du marché national et international pour mieux valoriser nos produits halieutiques».