À quelques heures du dépôt, au Parlement, du projet de loi de Finances 2018, le suspense reste entier. Le projet du nouveau budget, soit le premier préparé de bout en bout par le gouvernement de Saâd-Eddine El Othmani, sera l'occasion de s'enquérir de l'état d'avancement du programme quinquennal du nouvel Exécutif. Les marges de manœuvre budgétaires étant limitées, le gouvernement est appelé à faire preuve d'innovation pour pouvoir réduire le déficit budgétaire et, partant, limiter le recours à l'endettement. Le gouvernement, faut-il le rappeler, s'était engagé à réduire le ratio dette publique/PIB à 60% en fin de mandat. Le dernier bulletin mensuel de la direction du Trésor et des finances extérieures fait état d'un encours de la dette publique s'élevant à 683,7 MMDH à fin septembre. La part du lion revient à la dette intérieure, soit 536,7 MMDH (78% de l'encours total), contre seulement 147 MMDH pour la dette extérieure. Les remboursements au titre du service de la dette du Trésor, effectués durant le mois de septembre, se sont élevés à 11,5 MMDH, répartis entre la part du principal (10,9 MMDH) et celle relevant des intérêts (623 MDH). S'agissant cette fois-ci du cumul des remboursements dudit service du début de l'année jusqu'à fin septembre, il culmine à 106,2 MMDH, soit un remboursement mensuel moyen de l'ordre de 11,8 MMDH, dont 9,3 MMDH au titre des remboursements en principal. Il est à rappeler, enfin, que ces chiffres, communiqués par le ministère des Finances, n'incluent pas ceux mesurant la dette des entreprises publiques.