En plus de faire du Maroc son hub africain, ESSEC Afrique-Atlantique entend développer des formations destinées aux étudiants et cadres du continent. L'objectif est d' encourager l'entrepreneuriat. «Notre implantation au Maroc et en Afrique est durable». C'est désormais le leitmotiv de Thierry Sibieude, directeur général d'ESSEC Afrique-Atlantique, le tout nouveau campus de l'école française inauguré en avril dernier à Rabat et qui vient d'effectuer sa première rentrée. Pour Thierry Sibieude, l'implantation d'ESSEC dans le royaume vise à la fois à contribuer à répondre aux besoins en formation au Maroc, mais aussi sur le continent. En somme, pour ESSEC Afrique-Atlantique, le Maroc est un hub pour l'Afrique. L'établissement français, également présent à Singapour depuis 2005, dit ainsi vouloir accompagner la dynamique d'émergence de l'Afrique, un «territoire d'avenir qui attire de grandes entreprises, lesquelles sont généralement des partenaires de longue date de l'ESSEC». Aux formations entamées depuis début septembre au profit des 123 étudiants venus de divers horizons s'ajouteront d'autres programmes destinés aux cadres africains. Programmes spécifiques «Pour les professionnels, nous nous sommes unis avec l'Université internationale de Rabat pour ouvrir un mastère spécialisé sur le management des villes, des territoires et de l'immobilier et nous intervenons dans le cadre de formations inter ou intra entreprises au Maroc, au Gabon, en Côte d'ivoire et dans d'autres pays d'Afrique», indique le directeur général d'ESSEC Afrique-Atlantique. Il est également question de lancer des mastères en excellence professionnelle et conduite du changement, en partenariat avec l'Ecole centrale de Casablanca. Plus tard, les professeurs africains de l'enseignement supérieur auront droit à des programmes spécifiques. Dès le semestre prochain, le campus de Rabat, d'une superficie de 6.000 m2, accueillera des étudiants de ladite grande école dans le cadre du programme «Doing Business in Africa». L'objectif, indique l'ESSEC, est de leur permettre d'appréhender les enjeux propres à l'économie africaine et de s'engager concrètement dans un projet entrepreneurial sur le continent. Si pour l'heure, les formations visent davantage les pays d'Afrique francophone, l'ouverture d'un «track BBA» en anglais est à l'étude pour la rentrée 2019 ou 2020. Partenariats Concernant les partenariats académiques avec les écoles africaines, ils figurent parmi les priorités des dirigeants d'ESSEC Afrique-Atlantique. En plus de ceux, «déjà nombreux», qui existent, à l'instar de la collaboration avec l'Ecole Centrale Casablanca, l'Université internationale de Rabat, ou bien encore à l'Institut supérieur de management de Dakar, il est question de les renforcer avec des formules variées et «gagnant-gagnant». Thierry Sibieude Directeur général d'ESSEC Afrique-Atlantique Les partenariats avec les grands établissements africains d'enseignement sont une de nos priorités. Les formes de partenariats sont multiples. En formation continue, nous pouvons proposer des doubles diplômes comme c'est le cas avec l'Université internationale de Rabat, mais aussi des certifications ESSEC dans le cadre de programmes plus courts. Il est possible aussi de répondre ensemble à des appels d'offres dans le cadre de formation en entreprises lorsque les sujets d'intervention demandent des modules de forte expertise. En formation initiale, nous pouvons co-construire des programmes de perfectionnement comme avec Centrale Casablanca dans le cadre de notre accueil des étudiants de Grande Ecole. Nous pouvons intensifier les échanges d'intervenants et d'élèves entre établissements, imaginer des interventions certifiantes sur des modules très spécifiques et nous avons avec nous des outils numériques fabuleux que nous devons exploiter en commun.