Les participants, venus de tous les pays d'Afrique, ont partagé leurs expériences, les bonnes pratiques et les opportunités associées aux défis de mise en œuvre des NDC au niveau des différentes régions du continent. Depuis le mardi 26 septembre, Rabat abrite les travaux d'un dialogue régional de l'Afrique sur les contributions déterminées au niveau national (NDC). L'événement, qui sera clôturé aujourd'hui, jeudi 28 septembre 2017, est co-organisé par le Secrétariat d'Etat chargé du développement durable, le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) et le Secrétariat de la Convention-cadre des Nations Unies sur les changement climatique (CCNUCC), en collaboration avec la Coopération internationale allemande (GIZ) et NDC Partnership. Il réunit des représentants gouvernementaux de tous les pays d'Afrique, ainsi que des organisations et experts internationaux impliqués dans les processus de mise en œuvre des NDC soumis dans le cadre de l'Accord de Paris sur le changement climatique. Inscrits dans le prolongement des travaux qui se sont accélérés l'année dernière lors de la COP22, les objectifs de cette rencontre étaient en fait multiples. Il s'agissait en effet de continuer à aller de l'avant notamment en partageant les expériences, les bonnes pratiques et les opportunités associées aux défis de mise en œuvre des NDC au niveau des différentes régions du continent. Pour ce faire, les participants ont discuté du contexte régional pour la mise en œuvre des NDC, notamment le cadre juridique du pays et les mesures d'incitation existantes. Ils ont également travaillé à identifier les besoins spécifiques en renforcement des capacités pour une meilleure mise en œuvre des NDC, traité les questions relatives au financement de l'implication du secteur privé et scruté les voies et moyens susceptibles d'aider à l'intégration des questions se rapportant au genre et à l'équité pour une autonomisation des femmes. Par exemple, concernant le point relatif au financement de l'implication du secteur privé, il a été rappelé que les Etats ne peuvent pas à eux seuls réaliser leurs NDC. Ils ont besoin des acteurs non-étatiques en général et du secteur privé en particulier pour la mise en œuvre des NDC. Partant, ils doivent trouver tous les voies et moyens s'offrant à eux pour financer cette contribution du secteur privé. En effet, si les moyens financiers sont en général facilement mobilisables par les Etats pour financer leurs actions climatiques, notamment à travers les multiples fonds multilatéraux existants, il n'en va pas du tout de même pour le privé. La réflexion engagée lors du traitement de ce sujet était donc de voir comment procéder pour que ces fonds multilatéraux puissent bénéficier au privé. À cet effet, plusieurs pistes ont été dévoilées, dont le recours à des ONG ou des associations à but non lucratif comme bénéficiaires, la mise en place par les Etats d'un fonds de garantie ou encore l'implication directe des banques locales de chaque pays. En matière de renforcement de capacités pour une meilleure mise en œuvre des NDC, les participants ont eu droit à une revue générale des divers dispositifs mis en place en Afrique pour les accompagner. C'est ainsi que le Fonds africain de partenariat pour les contributions déterminées au plan national, le Centre africain pour les politiques en matière de climat et le Centre de compétences changement climatique du Maroc (4C Maroc) ont été, entre autres, présentés. Rappelons que le Fonds africain de partenariat pour les contributions déterminées au plan national a pour but de constituer un espace réel et virtuel facilitant le partage d'informations, de connaissances et la mise en commun d'aptitudes pour développer les capacités d'agir et d'apprendre de la mise en œuvre des contributions déterminées au plan national, de façon à les harmoniser avec les volontés de développement national et à façonner l'avenir de la croissance économique en fonction du changement climatique. Quant au 4C Maroc, ses missions consistent à contribuer au renforcement des capacités des acteurs nationaux en matière de changement climatique, à capitaliser l'information/la connaissance/le savoir-faire en matière de vulnérabilité adaptation, d'atténuation et de finance liés au changement climatique au Maroc, à développer des outils d'aide à la prise de décision en matière de changement climatique et à contribuer à l'effort mondial en assurant le partage d'expérience, la veille et le réseautage par rapport au changement climatique au niveau international. D'ailleurs, le Centre de compétences marocain a signé deux conventions de partenariat, en marge de cette rencontre africaine de Rabat. La première a été conclue avec l'Association des Cités et gouvernements locaux unis d'Afrique (CGLU Afrique). Tandis que la seconde a été signée avec la Fondation pour la paix et la préservation de l'environnement du Congo-Brazzaville. Ces conventions de partenariat visent à promouvoir la coopération entre ces deux institutions et le 4C Maroc pour la préparation et la mise en œuvre conjointe de projets et d'initiatives dans le domaine du renforcement des capacités en matière de lutte contre les changements climatiques aux niveaux local, national et régional.