Le groupe se prépare pour un emprunt obligataire de 250 MDH après en avoir statué à l'Assemblée générale ordinaire du 3 août. Affichant des résultats en ligne avec son business plan post-IPO, le groupe arrive à se distinguer dans un marché plongé dans une sorte de léthargie. Le titre obtient ainsi les faveurs des analystes qui y décèlent un certain potentiel à la hausse. En attendant la note d'information relative à l'emprunt obligataire non convertible portant sur un montant maximum de 250 MDH, la société poursuit sa stratégie de développement. Il y a d'abord l'habitat social, qui représente un des principaux moteurs de croissance de la société. Ainsi, avec la prévente de 10.000 unités en 2016, le groupe sécurise un chiffre d'affaires de près de 3 MMDH, dépassant ainsi l'objectif préétabli. Cela équivaut pratiquement, selon le management, au chiffre d'affaires des deux prochaines années. De manière générale, le groupe compte cette année garder le même niveau de production avec 35 projets, dont 27 déjà en cours de construction. Du côté des analystes, une amélioration de la demande concernant le logement social, grâce à des facteurs démographiques favorables, serait attendue dès cette année. La stratégie de la société est également marquée par le lancement de plusieurs projets qui devraient participer à la consolidation de la position du groupe dans le secteur. En effet, Résidences Dar Saada (RDS) espère se maintenir voire dépasser les promesses énoncées lors de son introduction en Bourse trois ans auparavant. L'immobilière semble être sur la bonne voie puisqu'elle affiche des agrégats globalement en ligne avec les prévisions de son business plan et ce, malgré un contexte sectoriel marqué par un recul ces dernières années. Le secteur a fait face à un recul de 26,2% des unités mises en chantier en 2016 (166.200 logements, dont 11.488 unités sociales, contre 63.955 logements sociaux en 2015). Face à cet essoufflement dans le segment du social surtout, le groupe s'est intéressé à d'autres concepts, notamment dans le moyen standing. Résidences Dar Saada a ainsi misé plus de 1 MMDH sur «Ocean Palm», composé de 1.200 unités divisées en 3 tranches. La commercialisation de la première tranche a, quant à elle, démarré le 2 mai. Leur contribution aux revenus du promoteur devrait d'ailleurs croître graduellement. Dans le cadre du développement de son activité en Afrique, le groupe prévoit le lancement des travaux de construction d'un projet en Côte d'Ivoire courant 2017. Pour le marché, RDS se distingue de la concurrence grâce à une qualité relativement supérieure et à un positionnement intéressant, mais surtout grâce à une récurrence des profits/marges. L'année dernière, le groupe a consolidé ses bénéfices grâce à sa capacité à déstocker ses unités de logement économique et de moyen standing. Les profits du groupe se sont élevés de 4% à 468 MDH au terme de l'exercice 2016. La société a également enregistré un résultat d'exploitation en amélioration de 4% à 535 MDH. Avec un stock limité à 5.281 unités à fin 2016, RDS avait réussi à dégager un niveau d'endettement de 39% (contre 53% en 2013). Résidences Dar Saada juge ainsi ce niveau raisonnable. Elle attribue cet «exploit» à une politique d'endettement maîtrisé ces cinq dernières années. Suivant ces chiffres, les analystes d'Upline Securities avaient misé sur une évolution moyenne des revenus consolidés de 2,5% sur la période 2016-2026. Ils dévoilent également des multiples boursiers qui ont atteint des niveaux attrayants avec un rendement estimé à 3,9% (contre un DY marché de 3,5%) et un PER 2017 de 10,3 fois (contre un PER de la place boursière de 22,3 fois). Selima Mrabet, Analyste chez Alpha Mena Malgré les difficultés persistantes du secteur immobilier au Maroc (demande toujours faible), RDS continue d'être en ligne avec les objectifs qui ont été établis. Afin de poursuivre son plan de développement et de croissance, la société a opté pour un nouvel emprunt obligataire s'élevant à 250 MDH. RDS se distingue par sa capacité à créer sa propre demande, en présentant des projets adaptés aux besoins de ses clients. La société immobilière affiche une performance légèrement négative depuis le début de l'année 2017 (-1,14% YTD au 20/09/2017). Le titre s'échange à 8,64x P/E en 2017 comparé à 9,53x pour ses pairs dans la région MENA. Avec un prix abordable surtout pour un secteur qui n'a pas encore entamé une véritable reprise et de bonnes perspectives d'évolution, notamment sur les ventes des segments social et économique, nous restons optimistes et maintenons notre recommandation «Achat» (un potentiel à la hausse de 27,8%).