Le groupe se distingue sur le marché en respectant les engagements de son business plan post IPO. Il tire également son épingle du jeu grâce à la qualité de ses produits. Avec un PER 2017 de 10,3 et un rendement estimé à 3,9%, le titre recèle un important potentiel d'après les analystes. Le groupe se prépare actuellement pour un emprunt obligataire de 350 MDH. Résidences Dar Saada (RDS) se prépare pour une sortie sur le marché obligataire. Les actionnaires de la société sont d'ailleurs convoqués, le 19 juin 2017 pour en statuer. L'émission pourrait être réalisée en une ou plusieurs fois dans un délai maximum de cinq ans. L'emprunt obligataire non convertible porte sur un montant maximum de 350 MDH. Les actionnaires devraient également déléguer au conseil d'administration tous les pouvoirs à l'effet de fixer les modalités et les conditions définitives de la ou les émissions obligataires autorisées et de réaliser définitivement la ou lesdites émissions, relève la même source. Selon BMCE Capital Bourse, cette opération semble concerner la levée du reliquat nécessaire au remboursement de l'emprunt obligataire de 750 MDH d'une maturité de 5 ans, émis en juin 2012. La société poursuit donc sa stratégie de développement qui reste marquée par le lancement de plusieurs projets et qui participeront ainsi à la consolidation de la position de Résidences Dar Saada dans le secteur. Il faut dire que l'immobilière tient à accomplir les promesses énoncées lors de l'introduction en Bourse il y a tout juste 3 ans. D'ailleurs, avec la prévente de 10.000 unités en 2016, le groupe sécurise un chiffre d'affaires de près de 3 MMDH dépassant l'objectif préétabli, ce qui équivaut pratiquement au chiffre d'affaires des deux prochaines années. L'habitat social représente ainsi un des principaux moteurs de croissance de la société. De manière générale, le groupe compte, pour cette année, garder le même niveau de production avec 35 projets dont 27 sont déjà en cours de construction. Pour une grande partie des analystes de la place, RDS se distingue par rapport à la concurrence grâce à une qualité relativement supérieure et un positionnement intéressant. De plus, le groupe continue à respecter les engagements de son business plan post-IPO. Au niveau des agrégats financiers, la société a enregistré un résultat d'exploitation de 535 MDH en progression de 4%. Les bénéfices du groupe s'élèvent également de 4% à 468 MDH. Avec un stock limité à 5.281 unités à fin 2016, le groupe a réussi à dégager un niveau d'endettement de 39% (contre 53% en 2013). Le taux de gearing reste ainsi assez raisonnable selon le management qui assure avoir mené une politique d'endettement maîtrisé sur les cinq dernières années. Sur le moyen terme et en plus des projets de logements sociaux programmés dans le business plan du groupe, les revenus de RDS devraient se renforcer à partir de 2018. Et ceci à travers la livraison de la première tranche du projet Ocean Palm à Dar Bouazza (appartement et villas pavillonnaires). Sachant que le promoteur a déjà lancé durant ce premier trimestre la commercialisation de la 2e tranche du projet. Suivant ces perspectives, les analystes d'Upline Securities tablent sur une évolution moyenne des revenus consolidés de 2,5% sur la période 2016-2026. Côté Bourse, Résidences Dar Saada évolue timidement depuis le début de l'année, affichant un recul de -8% (contre une performance de +31,88% depuis 2016). Sauf que plusieurs analystes de la place misent sur le fort potentiel à la hausse du titre. Pour Upline Securities, le cours auquel cote RDS ne reflète que partiellement la valeur fondamentale de la société. Pour preuve, les multiples boursiers qui ont atteint des niveaux attrayants avec un rendement estimé à 3,9% (contre un DY marché de 3,5%) et un PER 2017 de 10,3 fois (contre un PER de la place boursière de 22,3 fois). Aymen Soufi Analyste chez Alpha Mena En dépit d'une conjoncture défavorable, la société a pu poursuivre son plan de développement et de croissance ce qui lui a permis de livrer 6 761 unités en 2016 (contre 5 695 en 2015) soit un chiffre d'affaires de 2,07 MMDH, contre 1,75 MMDH en 2015. Cette stratégie tire sa réussite de la forte présence de RDS autour des grands pôles urbains, notamment Casablanca qui s'accapare plus de 50% de l'offre avec 36.230 unités en 2016. Malgré une année 2016 difficile pour tout le secteur, RDS a publié des résultats qui sont en ligne avec les objectifs annoncés au niveau de son Business Plan. Grâce à une politique qui vise à maîtriser le coût des produits vendus, la marge d'EBITDA est restée stable et se situe autour de 29% entre 2011-2016. Cependant la marge d'EBITDA de RDS reste élevée par rapport à ses pairs marocains Addoha et ADI qui ont une marge d'EBITDA moyenne de 25% (en excluant 2014 et 2015 pour ADI où sa marge d'EBITDA était négative). RDS se caractérise par une récurrence des profits/marges, inédite dans le secteur immobilier marocain et l'an 2016 n'est que la continuité de ce constat. En effet, en 2016, le groupe a réalisé un résultat net en hausse de 4% par rapport à 2015 grâce à sa capacité à déstocker ses unités de logement économique et moyen standing. Nous tablons sur une amélioration de la demande pour le logement social grâce à des facteurs démographiques favorables et ceci à partir de 2017.