La Journée internationale de la protection de la couche d'ozone, célébrée le 16 septembre de chaque année, est une occasion de souligner au Maroc comme ailleurs, l'importance de la conjugaison des efforts des différents intervenants pour sa préservation efficace et efficiente. À l'instar de la communauté internationale, le Maroc a célébré la Journée internationale de la protection de la couche d'ozone, le samedi 16 septembre. Comme chaque année, c'était encore une fois l'occasion de souligner l'importance de la conjugaison des efforts des différents intervenants pour sa préservation efficace et efficiente. Placée cette fois-ci sous le thème «prendre soin de toute forme de vie sous le soleil», l'édition 2017 s'était fixé pour objectif d'interpeller la communauté internationale sur la protection de la couche d'ozone à travers une gestion concertée et partagée des substances qui l'appauvrissent, notamment les gaz à effet de serre (GES) et les hydrofluorocarbones (HFC). La raison principale de cette initiative est l'ozone, qui constitue une partie minime de l'atmosphère terrestre, est vital pour le bien-être des Hommes. Il se trouve en altitude, dans l'atmosphère, entre 10 et 40 kilomètres au dessus de la surface de la Terre. Cette région est appelée stratosphère et représente environ 90% de tout l'ozone contenu dans l'atmosphère. L'ozone, qui se trouve dans la stratosphère, absorbe certaines radiations d'ultraviolets du soleil pouvant être nocives pour la santé. À la suite de la dégradation de la couche d'ozone vers les années 80, la communauté internationale s'est mobilisée pour faire face à cette menace environnementale et a permis l'adhésion du public au protocole de Montréal, signé en 1987. Au niveau international, cet accord a permis d'enrayer la destruction de la couche d'ozone qui protège la terre du rayonnement des ultraviolets, via la réglementation et l'interdiction des substances nuisibles à la couche d'ozone (SAO). Partant, ce protocole a été salué comme un exemple exceptionnel de coopération internationale pour la protection de l'environnement, et est devenu en 2010 le premier traité international à obtenir une ratification universelle. Selon les estimations des scientifiques, sa mise en œuvre permettra par exemple d'éviter près de 2 millions de cancers de la peau à l'horizon 2030. L'Union européenne (UE), signataire du protocole de Montréal, cherche à aller plus loin. En effet, elle s'est dotée d'outils juridiques, notamment le règlement européen (1005/2009), visant à transposer le protocole de Montréal en droit européen, tout en fixant des objectifs plus ambitieux de réduction ou d'interdiction de certains gaz destructeurs de la couche d'ozone, le bromure de méthyle par exemple. Quant au Maroc, en plus d'être signataire du protocole de Montréal, il est devenu, depuis janvier 2014, un membre actif de la coalition pour le climat et l'air pur (CCAC), une initiative internationale volontaire cherchant à concentrer les efforts technologiques et financiers sur la réduction des polluants atmosphériques de courte durée de vie, à savoir le carbone noir (suie), l'ozone troposphérique, le méthane et certains HFC. Dans ce cadre, le royaume s'engage dans toutes les actions visant la réduction des polluants climatiques de courte durée de vie (carbone noir, méthane et les HFC) qui représentent à la fois un défi collectif de santé publique et une menace environnementale. Grâce aux efforts conjugués de la communauté internationale, la couche d'ozone est en voie de rétablissement et devrait se reconstituer dans les années à venir. En tout cas, le protocole de Montréal a déjà sensiblement contribué à atténuer les retombées des changements climatiques et permettrait d'éviter jusqu'à 0,5 °C de réchauffement climatique d'ici la fin du siècle.