La rentrée scolaire officielle est prévue pour demain. C'est de bon augure car non seulement on ne perd pas de temps, contrairement aux années précédentes, avec des rentrées vers la mi-septembre, mais aussi parce que les inscriptions ont eu lieu à la fin de l'année passée. Hassad, certes attendu au tournant vu l'ampleur des défis, s'est avéré être un fonceur qui ne recule devant rien. Il peut commettre des erreurs - et il en a déjà commises, comme nous l'avions signalé ici même - mais sa touche personnelle est indéniable. Maintenant, il peut même amorcer la véritable réforme en commençant par remettre de l'ordre dans les classes. Un nombre d'élèves ne dépassant pas les 35, des aires d'éducation sécurisées, des espaces et du matériel propres et adéquats... Ce sont là des préalables, ô combien importants, pour donner envie aux élèves et aux enseignants de faire du mieux qu'ils peuvent, et par conséquent pour monter d'un cran en qualité. Il ne faut pas être dupe et croire au coup de baguette magique. Oui, le Maroc a perdu des décennies, allant de fiasco en fiasco au niveau de son système éducatif, mais il faut toujours un début à tout. Il faut donc oser espérer que Hassad portera cet espoir, sans avoir la prétention de satisfaire tout le monde. Les trois facteurs précités ont été promis par Hassad ; il sera donc jugé en ce début de saison sur ses déclarations d'intention, en attendant de s'attaquer au fond de la réforme. Car le véritable défi concernera le contenu de l'enseignement et l'amélioration des performances. Pour ce faire, il y a lieu d'instaurer un système de management par objectif et non une évaluation par grille.