L'école occupe depuis quelque temps les devants de l'actualité tant au niveau de son département de tutelle qu'au niveau populaire. C'est normal puisque c'est la rentrée qui s'est caractérisée cette année par l'introduction de plusieurs réformes de notre système d'enseignement. L'école occupe depuis quelque temps les devants de l'actualité tant au niveau de son département de tutelle qu'au niveau populaire. C'est normal puisque c'est la rentrée qui s'est caractérisée cette année par l'introduction de plusieurs réformes de notre système d'enseignement. Mais l'actualité scolaire n'est hélas pas toujours joyeuse surtout après le fait divers qui a secoué l'école Douraid à Sidi Othmane. L'acte irresponsable d'une enseignante, apparemment malade, à l'encontre de deux de ses élèves n'est pas un fait ordinaire qui laisse indifférent. Bien au contraire, cette violence qui a failli tourner au drame a été ressentie comme un séisme à travers tout le Maroc. Et ce ne sont pas seulement les parents des élèves qui auront été choqués par ce comportement anormal et maladif mais également et surtout les enseignants marocains de tous bords. Aussi ne faut-il pas dramatiser cet acte isolé jusqu'en faire une psychose collective qui pourrait s'emparer abusivement des gens pour chercher des boucs émissaires à travers chaque instituteur et professeur. Non. Les enseignants ne sont pas des délinquants en puissance et l'institutrice incriminée ne devait pas jouir de toutes ses facultés mentales pour oser commettre un tel forfait. D'ailleurs, ses collègues révèlent, avec grande noblesse, qu'elle était une enseignante exemplaire avant qu'elle ne cède à sa dépression nerveuse. La suite, on la connaît. la dame était sous traitement psychiatrique, ce qui aurait dû, en principe, alerter la direction pour prendre toutes les précautions nécessaires que son état imposait. Mais quand on connaît la nonchalance qui caractérise certains responsables de ce département, il faut avouer que les cas de négligence ne se comptent plus. Encore faut-il préciser que si la violence s'est emparée de nos écoles, c'est qu'elle y a été introduite aussi par des élèves qui sont devenus incontrôlables. Il ne faut se tromper de cible et croire que la violence est l'apanage d'un seul milieu, car beaucoup d'enseignants ont été victimes de la violence d'élèves délinquants. On ne parle pas des enfants qui ne sont coupables de rien, sauf d'être de plus en plus bruyants, mais de leurs aînés quand ils étaient à leurs premières classes. Il faut reconnaître aussi que les parents ont démissionné de leur mission d'éducateurs de leurs enfants. A tel point que pour certains, l'école est la seule échappatoire pour se débarrasser d'une progéniture qu'ils n'arrivent plus à contrôler et dont ils ne contrôlent jamais les notes. Ce faisant, notre système d'enseignement ne cesse de donner de plus en plus d'instituteurs déphasés de la réalité. L'absence de contrôle strict du département de tutelle laisse traîner dans des écoles des enseignants avec des maladies incurables. Le témoignage de l'un deux laisse perplexe sur une négligence de l'adminitration aussi grave que celle des parents indifférents à une délinquance en puissance de leurs enfants. C'est dire que tout le monde est responsable de cette violence qui s'empare de notre école, de nos rues et de toute une société où les incivilités ne font plus réagir personne.