Nous assistons à un «remake» de la décision d'annulation de l'élection de Faouzi Lakjaâ à la tête de la Fédération royale marocaine de football (FRMF) en décembre 2013. La Fifa a annoncé mercredi l'annulation de l'élection du président de la Fédération camerounaise de football (Fécafoot) par le Tribunal arbitral du sport (TAS), ainsi que la mise en place d'un «comité de normalisation» pour gérer les affaires courantes, mettre en place de nouveaux statuts et organiser l'élection d'un comité exécutif d'ici fin février. Pour rappel, Tombi A Roko Sidiki avait été porté à la présidence du conseil exécutif de la Fécafoot en 2015, après des élections très contestées. Une coalition d'opposants s'était très vite formée, et a saisi le Comité olympique et sportif du Cameroun ainsi que le TAS pour exiger l'annulation du scrutin. Une mission de la Fifa et de la Confédération africaine de football (CAF) doit se rendre «très prochainement» au Cameroun pour en désigner les membres. Cette situation risque de fragiliser davantage les efforts du Cameroun pour conserver l'organisation de la CAN 2019. En effet, à l'occasion du symposium de la CAF organisé à Rabat en juillet dernier, le président de la CAF, Ahmad Ahmad, avait jugé que le Cameroun n'était «pas prêt» pour accueillir le championnat d'Afrique qui connaîtra la participation de 24 sélections. Au vu des derniers développements, le Maroc pourrait profiter de la situation pour se porter candidat à l'organisation de l'édition 2019 de la CAN.