«Résilience commerciale, bonne orientation des activités stratégiques, renforcement de la couverture des risques et amélioration de la capacité bénéficiaire...», ainsi sont les moteurs de croissance avancés par le Groupe Crédit du Maroc au terme du premier semestre 2017. Premier semestre satisfaisant pour le Crédit du Maroc, malgré une baisse de sa marge d'intérêt. Celle-ci s'est rétractée de 1% à 854,8 MDH, sous l'effet d'un resserrement des taux. Ce recul a été, par contre, largement compensé par l'accélération de 9,5% de la marge sur commissions. Une progression amenée à se renforcer dans le temps. Le groupe assure poursuivre le renforcement de la part de ces commissions dans la composition de son produit net bancaire. De ce fait, Crédit du Maroc a pu dégager, au terme du premier semestre 2017, un PNB de 1,087 MMDH, en repli de 1,5% par rapport à fin juin 2016. Hors éléments exceptionnels liés à l'impact de l'opération de démutualisation du capital de la Bourse de Casablanca en 2016, il marque une augmentation de 0,4%. La Banque verte a réalisé, au terme de juin 2017, un résultant net part du groupe en hausse de 38% à 222,1 MDH. Et ce, en grande partie grâce à la baisse du coût du risque. Il faut dire que le groupe a subi, durant deux exercices successifs, un alourdissement considérable de cet indicateur. Aujourd'hui, celui-ci a été ramené à 174 MDH, contre 281,4 MDH à la même période de l'année précédente (soit une baisse de 38,2%). Les dotations aux provisions pour créances en souffrance se sont nettement allégées en passant de -289 MDH en juin 2016 à -143 MDH à juin 2017. Le taux de provisionnement, quant à lui, s'est accru de 11 pts à 89,4% par rapport à fin juin 2016. Au niveau de l'activité, l'encours des crédits a progressé de 1,2% sur un an à 38 MMDH. Hors créances en souffrance en recul de 2,6%, les emplois clientèle augmentent de 1,7%, «reflétant un développement sain et maîtrisé», selon le management de la banque. Cette évolution est ainsi portée par la distribution des crédits aux particuliers, matérialisée par des croissances respectives de 9 et 6% des crédits à la consommation et des crédits à l'habitat. Ces résultats traduisent, d'une part le «dynamisme» commercial du groupe conjugué aux premières retombées des projets entamés par Crédit du Maroc en termes de distribution et d'expérience client. Les dépôts ont, de leur côté, affiché une légère baisse de 0,6% à 39,2 MMDH. Ceci dit, la collecte globale de la clientèle -y compris les encours hors bilan- a progressé de 0,7% par rapport à juin 2016. À cela s'ajoutent, la bonne tenue des ressources à vue qui ont atteint 24,7 MM DH (en hausse de 3,1%) ainsi que l'orientation positive de l'assurance vie dont l'encours a grimpé de 8,6%. Par ailleurs, la collecte de la bancassurance a augmenté de 72% durant ce semestre par rapport à la même période de l'année précédente. Une activité sur laquelle le groupe compte capitaliser durant les prochains exercices. Le président du directoire, Baldomero Valverde avait d'ailleurs -lors de la présentation des résultats annuels 2016 du groupe- exposé le potentiel de ce segment. «Les perspectives de développement sont favorables sur les années à venir. Le poids de l'assurance dans le PNB des banques est encore très faible, mais il y a des marges de progression» affirme-t-il. Concernant les perspectives, CDM s'en tient à son programme stratégique à horizon 2020. Parmi les projets phares du groupe, le lancement de la fenêtre participative au cours du second semestre.