Pendant le Casa Festival qui s'est déroulé du 6 au 15 juillet, Casamouja a envoûté avec des fresques murales de toute beauté. Un travail que le festival laisse à la ville.... Trois nouvelles fresques viennent embellir le parcours street art de la métropole. Casamouja «urban art wave» est une opération street art qui propose aux bidaouis une explosion de couleurs et cherche à embellir leur quotidien. Un véritable bouquet de formes et de motifs harmonieux ; des fresques monumentales réalisées grâce aux talents des artistes marocains. Des street artistes qui ont partagé leur art avec les Casablancais et qui ont montré que le street art au Maroc n'est pas une mode, mais une école qui progresse doucement pour trouver sa place à l'échelle internationale. Décloisonner la culture en amenant l'art dans les quartiers, c'est l'un des objectifs poursuivis par le programme Casamouja-Urban Art Wave, qui fait partie intégrante de la démarche d'attractivité WeCasablanca. Pour la première édition du Casa festival qui s'est tenue du 6 au 15 juillet derniers, Casamouja propose une deuxième vague street art en confiant ses murs à des artistes de renom. Pour rappel, la première vague Casamouja a eu lieu en mars/avril derniers et a permis à de nombreux artistes casablancais et étrangers de s'exprimer en toute légalité sur les murs de la capitale. L'effervescence artistique CasaWe donne aujourd'hui naissance à de nouvelles fresques murales au charisme surprenant. Petit tour d'horizon des street artistes qui donnent du «peps» à la métropole casablancaise et des trois nouvelles fresques qui viennent enrichir sa collection. Le Collectif Moukaouama : Machima/Ed Oner/Basec : «Casablanca, ville fraîche qui attise !» Nommé «Créatif de l'année» par Maroc Web Awards, Mehdi Annassi aka Machima est un Digital Artist casablancais autodidacte. 2016 marque le début de sa carrière dans le street art par la participation à plusieurs festivals tels que «Street Art Caravane, Jidar et Sbagha Bagha» et à présent Casamouja vagues 1 & 2. Natif de Casablanca, Ed Oner pratique le dessin et la peinture dès son enfance. Titulaire d'un baccalauréat en arts appliqués et graphiste de profession, son style mêle portraits, lettres et formes géométriques. Basec, lui, est basé à Berrechid, il a découvert le graffiti à travers internet, ses œuvres sont principalement dédiées aux lettres et à la tipographie, inspirés par les plus grandes écoles et crew de grafitti en Europe et aux Etats-Unis. Ayoub explore toujours de nouvelles expériences graphiques et approche plusieurs techniques picturales en proposant un style qui lui est propre. Loin de se contenter d'un esthétisme parfait, ces artistes nous invitent à travers les couleurs fraîches et les illustrations réalistes géométriques à plonger dans une atmosphère naturelle, loin de l'environnement urbain du quartier. On y voit un groupe de jeunes qui s'approchent avec curiosité de Casablanca, une jolie façon d'inviter les Casaouis à la réflexion et au partage. Mur El Hank : Normal : marqué à vie Graphiste et illustrateur de formation et de profession, Abid Ayoub alias Normal est un graffeur marocain d'Agadir. Diplômé de l'école Artcom en 2011, il passe trois ans dans le milieu professionnel où il travaille pour des compagnies privées avant de décider de se consacrer aux disciplines qui lui tiennent à cœur, entre autres la bande dessinée, le street art, la calligraphie et l'art arabo-islamique. Membre du fanzine marocain «Skefkef» et créateur du projet «Boras», Normal est également le co-fondateur de l'association «Ligature» pour le développement culturel. À travers cette réalisation, Normal nous invite à contempler le mur pour un moment de sérénité et d'introspection. Paix Zen-Attitude et bienveillance sont les mots d'ordre pour cette deuxième réalisation, empreinte laissée par Casa Festival sur le mur d'Al Hank. Quand Poze donne un nouveau visage à Roudani Yann Chatelin alias Poze est un artiste peintre, calligraphe urbain spécialisé dans la réalisation d'œuvres de grandes dimensions aux formats composés, qui vit aujourd'hui à Casablanca. Ce spécialiste de la calligraphie arabe utilise des courbes, des accentuations et autant de traits qu'il a plaisir à explorer en pleins ou déliés. Le lettrage se retrouve otage de son dessin qui joue de leurs formes sans considérer leur sens ; il en fait un parfait vecteur d'expression. Réelle virtuosité artistique, cette nouvelle réalisation de Yann Chatelin rafraîchit la scène street art de Casablanca. Les couleurs vives omniprésentes du portrait souriant fusionnent parfaitement avec l'environnement urbain, apportant ainsi une touche de bonne humeur au quartier. Grâce à ces fresques devenues nombreuses, Casablanca dispose d'un véritable parcours street art, pour découvrir voire redécouvrir la ville autrement.