Du 7 au 14 juillet, le Festival Al Haouz a fait vivre la région aux rythmes d'évènements culturels. Conférences, ateliers artistiques, résidences, concerts ou encore projections, l'artiste Mohamed Mourabiti a fait voyager l'art en impliquant les jeunes de ladite région. Zoom sur un évènement qui a toute sa tête. De régions en régions, de douars en douars, les habitants d'Al Haouz découvrent des films, des artistes et partagent avec des festivaliers curieux. Du 7 au 14 juillet, la région a vécu aux rythmes de l'échange et de la rencontre. Le festival Al Haouz a 5 ans aujourd'hui, mais cette année les choses ont changé. Ce n'est plus la ville qui organise l'événement mais l'Association Al Haouz avec à sa tête l'artiste-peintre natif de Marrakech : Mohamed Mourabiti, entouré par des membres conseillés issus du milieu culturel et artistique à l'image de Mahi Binebine, Abdellatif Jaïdi, Fatiha Zemmouri, Jamal Abdennassar, Mohamed Achaour, Mohamed Nedali, Maria Daïf, Souné Wade ou encore Salima Naji. Un challenge que Mohamed Mourabiti relève haut la main puisqu'il mise sur une programmation triée sur le volet, étudiée et surtout tournée vers l'autre. Cette année, le Festival Al Haouz voyage dans les différentes régions, les différents douars et propose des conférences, concerts et projections en plein air. Patrimoine culturel matériel & immatériel, arts plastiques, arts vivants, conférences, poésie, cinéma, ateliers de sensibilisation et circuits découvertes étaient au rendez-vous. Miser sur la jeunesse Plus que des festivités, le Festival implique les jeunes de la région et les forme à organiser leur festival. «Je ne me vois pas diriger le festival à vie. Bien sûr, cet évènement comptera sur mon soutien permanent mais je veux que les jeunes reprennent ce festival. C'est mon objectif», confie Mohamed Mourabiti, directeur du festival qui œuvre à éveiller la jeunesse à la culture de la logistique et de la pratique artistique. «J'ai demandé à avoir les ressources nécessaires pour honorer ma mission tout en ayant une liberté totale sur la programmation. Tout ceci a été facilité par le travail admirable et la conscience professionnelle du nouveau gouverneur : Omar Touimi». Parce qu'en plus de ces jeunes artisans de l'ombre qui n'ont pas le statut de bénévole car le peintre-organisateur tenait à les rémunérer, la programmation est tournée vers la jeunesse grâce à des ateliers artistiques, des conférences où l'on soulève des questions pertinentes ou encore des projections et des concerts qui fédèrent tout le monde. L'occasion de découvrir ou redécouvrir de belles oeuvres avec des vernissages tels qu'«Artistes de Tahanouat» ou encore «Jeunes talents» à Tahanouat, la projection de «Retrouver Ouled Moumen» de Izza Genini à Ait Ourir, «Zineb, la rose d'Aghmat» de Farida Bourquia à Aghmat, «Chaibi» de Youssef Britel à Amizmiz avant de s'oublier dans une des nuits de la poésie à Terres d'Amanar ou de vivre un moment d'émotion intense avec le vernissage hommage de «40», l'exposition de Leila Alaoui, en présence de sa famille. Région artistique La région a inspiré les plus grands. Tahanouat est d'ailleurs la destination prisée des artistes en panne d'inspiration, de ceux qui veulent écrire ou peindre. Al Maqam, haut lieu de rencontres culturelles et incroyable résidence artistique où sont nichés pas loin l'atelier de Mahi Binebine, la maison d'Albert Ouaknine et là où Farid Belkahia a peint ses œuvres majeures. Un festival cher à son directeur, Mohamed Mourabiti, artiste autodidacte, ami des artistes à qui il ouvre les portes de son humble demeure. L'artiste compte de nombreuses expositions personnelles au Maroc et à l'étranger. Passionné de peinture depuis toujours, il apprend les techniques en parallèle à son emploi du moment, quitte à avoir un emploi du temps plus que chargé. Jusqu'au jour où il finit par s'y consacrer pleinement. «Les tableaux de Mourabiti se caractérisent par une économie dans l'utilisation des couleurs et un traitement équilibré de la surface de la toile. Dans un style dépouillé, il cherche à contextualiser des faits courants en mettant l'accent sur leur caractère vulnérable, d'où son travail sur les antennes paraboliques sur les murs et tout récemment sur les coupoles maraboutiques. Par la couleur, souvent rouge l