Le crédit bancaire fait du surplace. La Banque centrale évoque, dans sa dernière publication relative aux statistiques monétaires, l'impact des concours à l'équipement qui a nettement reculé. Le rythme de progression de l'agrégat monétaire M3 a légèrement décéléré à 5,6%, en mai 2017 (après s'être placé à 5,8% en avril dernier) pour s'établir à 1.203,1 MMDH, souligne BAM, dans sa note relative aux indicateurs clés des statistiques monétaires du mois de mai 2017. En glissement mensuel, le crédit bancaire a évolué de 0,4% en mai, reflétant la hausse de l'ensemble de ses composantes, à l'exception des concours à l'équipement qui se sont contractés de 0,5%. Pour leur part, les crédits immobiliers ont augmenté de 0,4%, les facilités de trésorerie de 0,3% et les crédits à la consommation de 0,9%. Par catégorie, la progression des concours à l'équipement s'est quasi-stabilisée à 5,9%, recouvrant une accélération des prêts aux sociétés non-financières privées à 3% après 2,6% et un ralentissement pour les sociétés publiques à 3,1% après 5%. Scénario presque identique concernant les crédits à la consommation qui sont restés à un niveau stable autour de 4,9%. Par rapport aux prêts immobiliers, leur taux d'accroissement est revenu de 3,9% à 3,7%, avec un ralentissement de la croissance des concours à la promotion immobilière de 1,1% à 0,5%, et une progression de ceux à l'habitat de 4,8%, soit le même taux que le mois précédent. En analysant par secteur institutionnel, la Banque centrale fait ressortir d'autres indicateurs. Le taux de progression des crédits dédiés au secteur non-financier a enregistré une hausse de 3,4%, après 3,2%, traduisant ainsi une accélération à 2,1% après 1,7% des concours aux sociétés non-financières privées et à 4,6% après 4,1% de ceux accordés aux ménages. La publication fait également état du rythme de croissance des prêts aux sociétés non-financières publiques. Celui-ci affiche un net repli à 2,5% après 7,5%. Une évolution qui reflète essentiellement le ralentissement de la croissance des dépôts à vue auprès des banques à 7,2% (contre 9,1%). De leur côté, les taux de croissance des placements à vue et de la circulation fiduciaire sont restés quasiment au même niveau que le mois précèdent, soit 4,8% et 6,2% respectivement. En revanche, les comptes à terme ont vu leur baisse s'atténuer à 8,1% (contre 8,5%) tandis que les détentions des agents économiques en titres d'OPCVM monétaires ont progressé de 16,1% après 6,6%. Du côté des contreparties, l'évolution de M3 est due essentiellement au recul de 5,7% des réserves internationales nettes, après une hausse de 1,6% et au ralentissement de la croissance des créances nettes sur l'Administration centrale de 13 à 6,6%. En glissement mensuel, l'agrégat M3 a enregistré en mai une progression de 0,1%, notant qu'en revanche, les réserves internationales et les créances nettes sur l'Administration centrale ont accusé des baisses respectives de 6,1 et 4,4%.