Le géant japonais de l'informatique, Toshiba, accuse son partenaire Western Digital (WD), d'interférer dans la cession de sa filiale de puces-mémoires Toshiba Memory. Le conglomérat japonais, Toshiba, a annoncé, lors de la semaine écoulée, avoir lancé une action en justice contre son partenaire Western Digital. En effet, Toshiba réclame une indemnisation de 942 millions d'euros au groupe américain. Le japonais accuse Western Digital de mener, de façon continue, des actions de sabotage pour miner l'opération de cession de sa filiale de puces-mémoires Toshiba Memory. Pour rappel, les deux firmes exploitent ensemble leur principale usine de fabrication de puces au Japon. En parallèle, Toshiba entend empêcher les salariés de Western Digital extérieurs à l'usine de Yokkaichi d'accéder aux informations relatives à leur coentreprise, d'après Reuters. Le patron de Toshiba s'insurge Le groupe japonais s'insurge contre le fait que Western Digital affirme publiquement que son consentement était nécessaire pour que Toshiba transfère ses actifs relatifs aux puces-mémoires dans une nouvelle entité récemment créée, Toshiba Memory. La plainte a été annoncée quelques minutes après la fin de l'assemblée générale des actionnaires de Toshiba durant laquelle Satoshi Tsunakawa, le patron du groupe, s'est insurgé: «Western Digital interfère sans aucune raison dans la procédure de vente de la division de puces avec sa demande d'arbitrage et son action en justice», rapporte le journal français, la Tribune. De son côté, Western Digital, maison mère de SanDisk et partenaire de Toshiba depuis 17 ans, s'oppose à la vente des actifs du conglomérat japonais sans avoir consulté son avis. Le groupe américain avait, de ce fait, déposé deux recours en justice, dont l'un auprès de la Cour d'arbitrage de la Chambre internationale de commerce et l'autre auprès d'un tribunal américain qui doit rendre sa décision le 15 juillet. La vente reste incertaine Pour autant, rien n'est sûr concernant la vente prévue de Toshiba Memory à un consortium nippo-américain qui devait intervenir avant le 31 mars 2016, date qui marque la fin de grâce accordée par la Bourse de Tokyo avant une radiation de la cote de l'action pour cause d'insolvabilité. Le groupe japonais est contraint de vendre son activité lucrative de puces-mémoires pour appareils électroniques afin de renflouer sa trésorerie asséchée par les déboires de sa filiale nucléaire américaine Westinghouse, mise en faillite.